El-Seedi, H. R., De Smet, P. A., Beck, O., Possnert, G., & Bruhn, J. G. (2005). Prehistoric peyote use: alkaloid analysis and radiocarbon dating of archaeological specimens of Lophophora from Texas. Journal of ethnopharmacology, 101(1-3), 238-242.
https://doi.org/10.1016/j.jep.2005.04.022
Traduction rapide.
Résumé :
Deux spécimens archéologiques de boutons de peyotl, c’est-à-dire les sommets séchés du cactus Lophophora williamsii (Lem.) Coulter, provenant de la collection du Witte Museum de San Antonio, ont été soumis à une datation au radiocarbone et à une analyse alcaloïde. Les échantillons ont vraisemblablement été trouvés dans la grotte Shumla n° 5 sur le Rio Grande, au Texas. La datation au radiocarbone montre que l’âge calibré au 14C de la moyenne pondérée des deux échantillons datés correspond à l’intervalle calendaire 3780-3660 avant J.-C. (signification d’un sigma). L’extraction des alcaloïdes a donné environ 2 % d’alcaloïdes. L’analyse par chromatographie en couche mince (CCM) et chromatographie en phase gazeuse-spectrométrie de masse (GC-MS) a permis d’identifier la mescaline dans les deux échantillons. Aucun autre alcaloïde du peyotl n’a pu être identifié.
Les deux échantillons de peyotl semblent être les plus anciennes drogues végétales ayant produit un composé bioactif majeur lors d’une analyse chimique. L’identification de la mescaline renforce la preuve que les Amérindiens connaissaient les propriétés psychotropes du peyotl il y a déjà 5700 ans.