Froese, T., Guzmán, G., & Guzmán-Dávalos, L. (2016). On the origin of the genus Psilocybe and its potential ritual use in ancient Africa and Europe. Economic Botany, 70, 103-114.
https://doi.org/10.1007/s12231-016-9342-2
Traduction rapide.
Résumé :
Le rôle des états modifiés de conscience dans la production d’art géométrique et figuratif par les cultures préhistoriques en Afrique et en Europe a fait l’objet de vifs débats. Helvenston et Bahn ont tenté de réfuter l’hypothèse la plus célèbre, le modèle neuropsychologique de Lewis-Williams, en affirmant que les hallucinations visuelles appropriées nécessitaient l’ingestion de LSD, de psilocybine ou de mescaline, tout en soutenant qu’aucun de ces composés n’était accessible aux cultures en question. Nous présentons ici des arguments mycologiques qui racontent une autre histoire. La distribution préhistorique mondiale du genre de champignons Psilocybe, et donc de la psilocybine, est corroborée par l’existence d’espèces endémiques en Amérique, en Afrique et en Europe, par la distribution disjointe d’espèces sœurs et par la possibilité d’une dispersion des spores sur de longues distances. Il est plus difficile de mettre en évidence des exemples concrets d’utilisation rituelle préhistorique en Afrique et en Europe, mais les découvertes suggestives se multiplient.