2018 - Self‐medication with alcohol or drugs for mood and anxiety disorders: A narrative review of the epidemiological literature

Turner, S., Mota, N., Bolton, J., & Sareen, J. (2018). Self‐medication with alcohol or drugs for mood and anxiety disorders: A narrative review of the epidemiological literature. Depression and anxiety, 35(9), 851-860.

https://doi.org/10.1002/da.22771

Traduction rapide.

L'automédication par l'alcool ou les drogues pour traiter les troubles de l'humeur et l'anxiété : revue narrative de la littérature épidémiologique

Contexte

La comorbidité des troubles de l’humeur et des troubles anxieux (MD et AD) avec les troubles liés à l’usage de substances (SUD) est courante. Une explication de cette comorbidité est l’hypothèse de l’automédication, qui postule que les personnes atteintes de MD ou d’AD consomment des substances pour faire face aux symptômes difficiles associés à leur trouble. Au fil du temps, l’automédication (SM) peut évoluer vers un SUD indépendant. Cette revue narrative présente la prévalence et les corrélats de l’AM avec l’alcool et/ou les drogues pour les TDM et les TA, ainsi que la relation entre l’AM et les TUS subséquents à l’aide de données épidémiologiques transversales et longitudinales.

Méthodes

Scopus et PsycINFO ont été consultés de janvier 1997 à avril 2018 afin d’identifier les articles de recherche originaux qui examinaient la prévalence et les corrélats de l’AM, ainsi que la relation temporelle entre les TDM/TA et les TUS dans la population générale (n = 22).

Résultats

La prévalence de l’automutilation associée à la consommation d’alcool et/ou de drogues chez les personnes présentant une MD ou une AD variait de 21,9 % à 24,1 %. Le sexe masculin, le jeune âge, la séparation, le divorce ou le veuvage et l’origine caucasienne étaient des caractéristiques associées à des proportions plus élevées de répondants déclarant s’automutiler en association avec la consommation d’alcool/de drogues pour la MD et l’AD. Les données longitudinales confirment l’apparition temporelle d’une MD/AD primaire et d’une SUD secondaire chez les personnes qui déclarent une SM.

Conclusion

La mise en place et la promotion de stratégies d’adaptation alternatives pour les personnes souffrant de MD/AD peuvent réduire la SM, le développement d’une SUD et la comorbidité de la MD/AD avec une SUD. Le traitement concomitant de la MD/AD et de la consommation de substances est actuellement le modèle de soins « de référence », et les résultats de cette étude confirment son utilité.