Manhica, H., Straatmann, V. S., Lundin, A., Agardh, E., & Danielsson, A. K. (2021). Association between poverty exposure during childhood and adolescence, and drug use disorders and drug‐related crimes later in life. Addiction, 116(7), 1747-1756.
https://doi.org/10.1111/add.15336
Traduction rapide.
Examiner si l’exposition à la pauvreté pendant l’enfance/l’adolescence augmente le risque de troubles liés à la consommation de drogues et de condamnations pour infractions liées à la drogue à l’âge adulte.
Étude de cohorte nationale portant sur 634 284 personnes nées entre 1985 et 1990, résidant en Suède entre 5 et 18 ans, suivies de janvier 2004 à décembre 2016, à partir de l’âge de 19 ans jusqu’à leur première visite en milieu hospitalier ou ambulatoire avec un diagnostic de trouble lié à la consommation de drogues ou une infraction liée à la drogue.
La variable d’exposition était la « trajectoire de pauvreté » basée sur le revenu du ménage, évaluée à l’aide d’une analyse de trajectoire par groupe. Une analyse de régression de Cox a été utilisée pour obtenir les rapports de risque pour les troubles liés à la consommation de drogues et les condamnations pour infractions liées à la drogue, en utilisant l’âge comme échelle de temps sous-jacente.
Nous avons identifié cinq trajectoires de pauvreté pendant l’enfance/l’adolescence : (1) « sortie de la pauvreté pendant l’enfance » (8,7 %) ; (2) « jamais en situation de pauvreté » (68,9 %) ; (3) « entrée dans la pauvreté pendant l’adolescence » (11,0 %) ; (4) « sortie de la pauvreté à l’adolescence » (5,4 %) ; et (5) « pauvreté chronique » (5,9 %). Par rapport au groupe « jamais pauvre », presque tous les groupes de trajectoires présentaient des risques plus élevés de problèmes de consommation de drogues. Les jeunes hommes « tombés dans la pauvreté à l’adolescence » présentaient les risques les plus élevés de troubles liés à la consommation de drogues [rapport de risque (HR) = 1,48, intervalle de confiance (IC) à 95 % = 1,40-1,57] et de condamnation pour des infractions liées à la drogue (HR = 1,50, IC à 95 % = 1,38-1,62), après ajustement pour l’année civile, le domicile, l’origine, le diagnostic psychiatrique et le diagnostic psychiatrique des parents. Les résultats étaient similaires chez les femmes entrant dans la pauvreté à l’adolescence (HR = 1,63, IC à 95 % = 1,52-1,76 et HR = 1,89, IC à 95 % = 1,74-2,05 pour les troubles liés à la consommation de drogues et les infractions liées à la drogue, respectivement).
En Suède, l’exposition à la pauvreté tôt dans la vie semble augmenter le risque de problèmes liés à la consommation de drogues à l’âge adulte. Ces associations ne s’expliquent pas entièrement par le domicile, l’origine ou d’autres troubles psychiatriques. Les jeunes hommes et femmes tombant dans la pauvreté à l’adolescence sont les plus exposés
