Mahu, I. T., Barrett, S. P., Conrod, P. J., Bartel, S. J., & Stewart, S. H. (2021). Different drugs come with different motives: Examining motives for substance use among people who engage in polysubstance use undergoing methadone maintenance therapy (MMT). Drug and alcohol dependence, 229, 109133.
https://doi.org/10.1016/j.drugalcdep.2021.109133
Traduction rapide.
Les motifs de consommation de substances (c’est-à-dire les raisons qui poussent à consommer une substance) sont considérés comme la variable la plus proche menant à la consommation de substances. Ces motifs ont été décrits selon différentes typologies, la plus connue étant le modèle à quatre facteurs qui distingue les motifs d’amélioration, les motifs sociaux, les motifs d’adaptation et les motifs de conformité (Cooper, 1994). Bien qu’elles aient été largement étudiées dans des échantillons de populations adultes, les motivations de la consommation ont été moins souvent étudiées chez les populations à un stade avancé d’addiction, où la polyconsommation est plus fréquente. De plus, comme la littérature sur les motivations s’est largement concentrée sur les motivations de la consommation d’alcool, il n’est pas clair si les résultats existants peuvent également s’appliquer à d’autres substances (Cooper et al., 2016).
À l’aide d’un modèle linéaire mixte bayésien à bêta zéro, nous avons étudié la stabilité de sept motifs distincts de consommation de substances (amélioration, social, expansion, gestion de l’anxiété, gestion de la dépression, gestion du sevrage et conformité) dans six catégories de drogues différentes (tabac, alcool, cannabis, opioïdes, stimulants et tranquillisants) afin de déterminer dans quelle mesure la classe de drogue peut influencer l’adhésion à un motif.
Cent trente-huit patients sous traitement de substitution à la méthadone (MTT) (F = 34,1 % ; M = 65,9 % ; âge = 40,18 ans) ont rempli un nouveau questionnaire abrégé sur les motivations à la polyconsommation.
Les motivations externes (c.-à-d. la conformité et les motivations sociales) étaient les plus stables dans toutes les catégories de drogues, tandis que toutes les motivations internes (c.-à-d. l’amélioration, l’expansion et les trois motivations d’adaptation) présentaient des niveaux variables de variabilité entre les drogues.
Ces résultats ont des implications importantes pour les stratégies de prévention et d’intervention auprès des personnes qui consomment plusieurs substances, soulignant l’importance des programmes universels et spécifiques à chaque substance.