3-MMC

2-(méthylamino)-1-(3-méthylphényl)propan-1-one

Dérivé de la cathinone

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La 3-MMC a des effets stimulants et entactogènes.

Doser est un bon moyen de réduire les risques.

La cathinone dispose de nombreux analogues visant à contourner les législations internationales.

Le risque addictif des cathinones est relativement élevé.

Les cathinones comportent des risques sur le système cardio-vasculaire et sur la santé mentale.

Les mélanges avec l'alcool, le GHB, la MDMA comportent des risques pour la santé.

Quelques retours d'expérimentations...

Quelques références scientifiques utiles.

La 3-MMC est une substance stimulante et entactogène de la classe des cathinones. Il s’agit d’un analogue structurel de la méphédrone (4-MMC). Le mécanisme d’action n’est pas entièrement étudié, mais on sait que la dopamine et la sérotonine ainsi que la norépinéphrine sont impliquées dans l’activité de libération. C’est un analogue de la cathinone, qui vient des feuilles du khat, un arbuste d’Afrique. Les effets désirés de la 3-MMC sont l’euphorie, l’excitation, des niveaux d’énergie élevés, la stimulation, le bonheur, la conscience des sens et l’appréciation de la musique. Comme pour les drogues stimulantes, les effets sociaux consistent en une amélioration des compétences sociales et des sentiments d’empathie.

Les utilisateurs décrivent les effets de la 3-MMC comme similaires, mais moins puissants et moins intenses que ceux de la MDMA et de la 4-MMC. Outre ses effets psychostimulants, la 3-MMC peut également augmenter les sentiments d’empathie et d’affection et provoquer une amélioration sensorielle.

 « La 4-Méthylméthcathinone est l’une des cathinones synthétiques les plus populaires, et son abus a été détecté pour la première fois en 2007. Les utilisateurs de la 4-MMC décrivent ses effets comme similaires à ceux de la 3,4-méthylènedioxyméthamphétamine (MDMA, ecstasy), mais avec des sensations de manque plus fortes. L’augmentation de la consommation de la 4-MMC s’est accompagnée d’une augmentation des rapports de toxicité, ce qui a entraîné l’interdiction de la 4-MMC dans plusieurs pays. En conséquence, le marché a rapidement évolué vers une nouvelle génération de cathinones synthétiques, avec l’apparition de nouveaux dérivés structurellement apparentés. Dans ce contexte, la 3-méthylméthcathinone (3-MMC ou métaphédrone) est apparue pour la première fois en Suède en 2012 en tant que « drogue légale » pour remplacer la 4-MMC, et a été principalement vendue sur internet en tant que « produit chimique de recherche ».« 

Ferreira, B., da Silva, D. D., Carvalho, F., de Lourdes Bastos, M., & Carmo, H. (2019). The novel psychoactive substance 3-methylmethcathinone (3-MMC or metaphedrone): a review. Forensic science international, 295, 54-63.

Les cathinones synthétiques sont administrées à des fins récréatives par insufflation nasale (sniff), par voie orale et par injection intraveineuse. Pour la 3-MMC, les doses orales varient entre 25 et 75 mg (faible), 75 et 150 mg (courante) et 150 et 300 mg (élevée), bien que des doses encore plus élevées aient également été signalées. Les administrations de 3-MMC sont parfois répétées afin de prolonger les effets souhaités, ce qui peut entraîner des doses totales pouvant atteindre 2 g au cours d’une seule séance. Les estimations des doses « typiques » sont toutefois basées sur des auto-évaluations et doivent être interprétées avec prudence, car les utilisateurs ne connaissent pas toujours la substance réelle ou la quantité utilisée.

Effets
Oral
Nasal
Légers
25 - 75 mg
10 - 40 mg
Moyens
75 - 150 mg
40 - 60 mg
Forts
150 - 300 mg
60 - 120 mg
Très forts
300 + mg
120 + mg
Phases
Oral
Nasal
Début
1 - 1.5 h
0.5 h
Effets principaux
2 - 3 h
1 - 1.5 h
Descente
1 - 1.5 h
1 - 2 h
Effets résiduels
2 - 4 h
1 - 1.5 h
Shimshoni, J. A., Britzi, M., Sobol, E., Willenz, U., Nutt, D., & Edery, N. (2015). 3-Methyl-methcathinone: Pharmacokinetic profile evaluation in pigs in relation to pharmacodynamics. Journal of Psychopharmacology, 29(6), 734–743. doi:10.1177/0269881115576687

Les cathinones sont structurellement apparentées aux amphétamines, ce qui explique pourquoi, dans les années 1940 et 1950, on s’intéressait à leur synthèse en tant que produits médicinaux destinés à supprimer l’appétit, à réduire les symptômes de la dépression ou à stimuler l’activité cérébrale. De même, la capacité des cathinones synthétiques telles que la 3-MMC à augmenter la vigilance, l’éveil, l’euphorie et à supprimer l’appétit a été l’un des principaux moteurs de leur usage récréatif. La 3-MMC est un substrat du transporteur de monoamines qui stimule puissamment la libération et inhibe la recapture des monoamines (par exemple, la noradrénaline, la dopamine et la sérotonine), et qui présente également de fortes affinités de liaison pour les récepteurs adrénergiques, connus pour moduler le comportement induit par les stimulants. De plus, le 3-MMC présente également des affinités de liaison pour les récepteurs 5HT1A et 5HT2A, mais le rôle de ces récepteurs dans les effets psychoactifs du 3-MMC, que ce soit par stimulation ou par antagonisme, est actuellement inconnu.

Les propriétés psychostimulantes de la 3-MMC sont probablement dues à une augmentation de la disponibilité de la dopamine et de la noradrénaline par le blocage des transporteurs de dopamine et de noradrénaline, comme cela a également été observé avec d’autres stimulants tels que l’amphétamine, le méthylphénidate, la méphédrone, la méthylone et le bupropion, qui partagent le même mécanisme pharmacologique.

Les études sur la 3-MMC sont trop peu nombreuses pour que l’on puisse connaitre de manière exhaustive ses mécanismes d’action. L’action semble surtout dopaminergique plutôt que sérotoninergique, mais une certaine précaution est tout de même souhaitable afin d’éviter un syndrome sérotoninergique.

La 3-MMC n’est plus aussi accessible qu’avant, du fait de la législation prohibitionniste. De nombreux vendeurs peu scrupuleux disent en vendre mais beaucoup d’analyses démontrent, comme le met en avant Elouan, qu’on retrouve beaucoup d’autres molécules. Notamment : 2-MMC, 3-CMC, 4-CMC, et d’autres dans de moindres proportions.

Avec ce type de psychotrope, dont l’origine est particulièrement incertaine sur le marché noir, il est fortement recommandé de recourir à l’analyse à distance !

La 3-CMC a été remarquée en Europe en 2014 et est devenue plus populaire suite à l’interdiction de la 3-MMC aux Pays-Bas en 2021. Aujourd’hui, on en retrouve beaucoup parmi les produits vendus comme de la 3-MMC. De nombreux consommateurs ont vu dans la 3-CMC une nocivité plus grande, notamment en injection.

Encore plus récemment, la 2-MMC apparaît de plus en plus comme produit de remplacement de la 3-MMC. Beaucoup de personnes pensant acheter de la 3-MMC se retrouvent en fait avec de la 2-MMC.

Enfin, le troisième produit le plus trouvé à la place de la 3-MMC est le NEP, apparu vers 2016 sur le marché. Comme la 3-CMC et la 2-MMC, il manque ici cruellement de données scientifiques pour avoir une idée précise des effets à court, moyen et long terme sur le corps.

Le potentiel addictif des cathinones est considéré comme élevé. C’est le cas de beaucoup de stimulants, et plus largement des drogues qui créent une forte envie de redoser.

« La capacité des drogues consommées à activer les circuits cérébraux de la récompense (système dopaminergique) augmente le risque d’abus et de dépendance chez l’homme. En revanche, une activation relative du système sérotoninergique serait liée à une réduction du potentiel d’abus. Ainsi, le rapport d’inhibition DAT/SERT et la puissance de libération de la dopamine/sérotonine ont été proposés pour prédire l’effet psychostimulant chez l’homme. La méphédrone induit de fortes sensations de manque chez la plupart des utilisateurs et de nombreux cas de dépendance à la méphédrone ont été décrits dans la littérature médicale. Dans une enquête écossaise réalisée avant la classification de la méphédrone, 4,4 % des utilisateurs de méphédrone ont déclaré en faire un usage quotidien et 17,5 % ont signalé des symptômes d’« addiction/dépendance ». De même, Prosser et Nelson ont fait état de fortes envies de répéter ou d’augmenter les doses après avoir pris de la méphédrone. En raison du manque de données, les effets à long terme de la consommation de cathinone substituée, y compris le potentiel d’accoutumance/dépendance, restent largement inconnus.« 

Watterson, L. R., & Olive, M. F. (2014). Synthetic cathinones and their rewarding and reinforcing effects in rodents. Advances in Neuroscience, 2014(1), 209875.

Outre leurs effets psychostimulants recherchés, les cathinones synthétiques peuvent également provoquer des effets indésirables graves, notamment des changements sympathomimétiques aigus (par exemple, vision trouble, bouche sèche, hyperthermie et mydriase) et cardiovasculaires (par exemple, augmentation de la pression artérielle et du rythme cardiaque). En outre, elles présentent un risque de dépendance psychologique, d’abus et de symptômes de sevrage. La plupart des connaissances sur les effets indésirables des cathinones synthétiques proviennent d’études de cas, impliquant souvent la consommation de doses élevées associées à de l’alcool ou à d’autres drogues. Dans le cas d’une intoxication aiguë à la 3-MMC, les rapports de cas sur les effets indésirables ont fait état de fatigue, d’une diminution du niveau de conscience, d’agressivité, d’agitation, de troubles psychomoteurs et de tachycardie. Les effets indésirables moins fréquemment rapportés comprenaient des difficultés de concentration, des fourmillements dans les bras et les jambes, une diaphorèse, des convulsions, une hyperthermie et une rhabdomyolyse. Un petit nombre d’intoxications mortelles ont été associées à la consommation de 3-MMC, bien que dans la majorité de ces cas, d’autres drogues aient également été consommées.

Les effets indésirables de la 3-MMC sont les suivants : verbosité, bégaiement, fatigue, réduction du niveau de conscience, agressivité et mouvements non coordonnés ont été décrits, mais la tachycardie et l’agitation ont été les symptômes les plus fréquemment signalés.

Attention cependant à bien vous assurer de ce que vous avez acheté comme produits, puisqu’il existe plusieurs drogues de remplacement à la 3-MMC. Les vendeurs ne savent pas toujours ce qu’ils vendent, ou mentent tout simplement sur la nature du produit afin de le vendre plus facilement. Tester son produit quand c’est possible est très important !

« Pour les consommateurs de cathinone synthétique, les effets psychologiques recherchés sont une augmentation de l’énergie, de la libido, de l’empathie, de l’euphorie, de la vigilance et du bien-être. Cependant, de nombreux effets indésirables graves sont associés à l’utilisation de la cathinone synthétique. Les complications psychologiques et comportementales comprennent la confusion, la panique, les hallucinations persistantes et les délires, la paranoïa agitée, l’agression et la violence, y compris le suicide, l’homicide et l’infanticide. L’utilisation de la cathinone synthétique est également associée à la toxicité de plusieurs systèmes organiques, parfois appelée « toxidrome sympathomimétique », y compris des douleurs thoraciques, des nausées, des vomissements, des convulsions, de l’hypertension, de la tachycardie, de l’hyperthermie, des arrêts cardiaques et la mort. Malgré le risque élevé de ces effets indésirables, les utilisateurs de cathinones synthétiques font souvent état d’un désir persistant de continuer à consommer ces drogues, et des périodes prolongées de consommation de cathinones synthétiques ont été signalées, ce qui suggère un potentiel élevé d’accoutumance et de dépendance.« 

Watterson, L. R., & Olive, M. F. (2014). Synthetic cathinones and their rewarding and reinforcing effects in rodents. Advances in Neuroscience, 2014(1), 209875.

« Je suis puissance et maîtrise de soi. Je me relève et me mets à danser, spontanément. Les gestes sont fluides. Des paroles coulent de ma bouche, aussi naturelles et dorées que l’énergie qui me porte. » – Tridimensionnel, Coton Doré.

Ramaekers, J. G., Reckweg, J. T., Mason, N. L., Kuypers, K. P., Toennes, S. W., & Theunissen, E. L. (2025). Safety and cognitive pharmacodynamics following dose escalations with 3-methylmethcathinone (3-MMC): a first in human, designer drug study. Neuropsychopharmacology, 50(7), 1084-1092.

Ferreira, B., da Silva, D. D., Carvalho, F., de Lourdes Bastos, M., & Carmo, H. (2019). The novel psychoactive substance 3-methylmethcathinone (3-MMC or metaphedrone): a review. Forensic science international, 295, 54-63.

Shimshoni, J. A., Britzi, M., Sobol, E., Willenz, U., Nutt, D., & Edery, N. (2015). 3-Methyl-methcathinone: Pharmacokinetic profile evaluation in pigs in relation to pharmacodynamics. Journal of Psychopharmacology, 29(6), 734–743. doi:10.1177/0269881115576687.

Watterson, L. R., & Olive, M. F. (2014). Synthetic cathinones and their rewarding and reinforcing effects in rodents. Advances in Neuroscience, 2014(1), 209875.

van Amsterdam, J., Nabben, T., & van den Brink, W. (2025). Appearance of 2-MMC and 3-MMC on the illicit drug market in the Netherlands: A systematic narrative review of the prevalence and risks. International Journal of Drug Policy, 145, 104971.