Cet article « vite fait » vous permet de voir rapidement comment on classifie les drogues en fonction de leur dangerosité. Les icônes ci-dessous sont dynamiques, vous pouvez cliquer dessus pour vous rendre directement à la partie qui vous intéresse !
Les études qui permettent d'évaluer la dangerosité des drogues les unes par rapport aux autres se nomment "MCDA", pour "analyses décisionnelles multi-critères." Une méthodologie très spécifique leur est associée, puisque ces études mêlent l'état de l'art sur les drogues et leurs effets avec les avis d'experts.
De très nombreuses études de ce genre ont été menées et la méthodologie a évolué pour être plus fine sur les critères analysés. Les résultats sont unanimes partout où les recherches ont été faites : l'alcool et le tabac sont licites mais très couteuses pour la société, alors que les psychédéliques sont très peu dommageables.
Tous les graphiques au même endroit ! Ils vous permettent de voir que les classifications sont très proches dans tous les pays qui les ont faites. C'est du fait maison mais les données sont bel et bien tirées des papiers cités associés à chacun des graphique. Si vous en connaissez d'autres n'hésitez pas à les partager !
Comment fait-on pour savoir si une drogue est vraiment dangereuse ? Et à quel point elle peut l’être ? Comment trouver ces informations dans un monde où les paniques morales forgent des politiques publiques et où les scientifiques, quelles que soient leurs disciplines, ne sont que peu ou pas écoutés ?
On y voit par exemple que le LSD est dans la classe jugée la plus dangereuse (classe A), mais l’étude la place plutôt bas sur l’échelle de dangerosité établie, tandis que l’alcool est sans classe, donc pleinement autorisé, et se trouve plutôt dans le haut du panier. Dans l’étude on peut voir 9 critères, établis par un groupe de 29 psychiatres disposant d’une expertise dans l’addiction, avec un score de 0 à 3, 0 étant un risque nul, 3 un risque extrême.
Ensuite, un autre groupe avec une plus grande diversité d’experts s’est vu chargé de noter chaque drogue étudiée sur chacun des critères. Un travail long et difficile, avec plusieurs réunions, mais qui a porté ses fruits et a permis de croiser les expériences et le regard d’experts en chimie et pharmacologie, mais aussi de policiers et de magistrats.
En plus de l’avis des experts, la littérature scientifique sur le sujet leur a été donnée pour compléter leurs connaissances sur les différentes drogues à classer dans cette étude. C’est une étude vraiment intéressante dans sa méthodologie, au-delà du résultat et du sujet abordé.
Cette première étude menée par David Nutt a enclenché une série d’autres papiers dans plusieurs pays, qu’on appelle des analyses décisionnelles multi-critères (MCDA). Elles permettent d’aborder des sujets complexes où il est important de considérer plusieurs objets avec des variables similaires qu’on peut alors comparer.
C’est ce qui permet de mettre dans une même échelle de dangerosité autant de drogues différentes, pour les comparer entre elles. Mais on peut aussi imaginer comparer des drogues avec d’autres pratiques à risque afin d’avoir un sujet de réflexion intéressant, mais pour l’instant cette idée restera de la science fiction parce qu’aucun travail n’est mené en ce sens.
« Prenons l’exemple de deux consommateurs d’héroïne par injection : le premier commet de nombreux délits pour financer sa dépendance illicite, consommant de l’héroïne « de rue » (dont la pureté et la puissance sont inconnues) avec des seringues sales, parfois partagées, dans des environnements insalubres et non surveillés. Il se procure sa drogue auprès d’un réseau criminel de trafic qui peut être relié à la production illicite en Afghanistan. Il est séropositif, atteint d’hépatite C et a un casier judiciaire bien rempli. Le second consomme de la diamorphine pharmaceutique fabriquée légalement et prescrite, dont la concentration et la pureté sont connues, dans un cadre clinique supervisé, avec du matériel d’injection propre. Il n’y a aucun lien avec des États producteurs de drogue défaillants ; aucune criminalité, aucun profit ou violence à aucun stade de la production, de l’approvisionnement ou de la consommation de la drogue ; aucun risque de transmission de maladies par le sang ; un risque quasi nul de décès par overdose ; et aucune infraction pour financer la consommation. »
Rolles, S., Schlag, A. K., Measham, F., Phillips, L., Nutt, D., Bergsvik, D., & Rogeberg, O. (2021). A multi criteria decision analysis (MCDA) for evaluating and appraising government policy responses to non medical heroin use. International Journal of Drug Policy, 91, 103180.
Une équipe néerlandaise s’est prêtée à l’exercice de proposer un modèle optimal de légalisation de la MDMA aux Pays-Bas.
van Amsterdam, J., Peters, G. J. Y., Pennings, E., Blickman, T., Hollemans, K., Breeksema, J. J. J., … & van den Brink, W. (2021). Developing a new national MDMA policy: Results of a multi-decision multi-criterion decision analysis. Journal of Psychopharmacology, 35(5), 537-546.
En gros, ces travaux scientifiques sont une manière très sérieuse de peser le pour et le contre, ce qui permet d’aider à prendre des décisions politiques qui auront un impact significatif sur la population.
Et on peut vraiment s’intéresser à tout sous le prisme de cette approche. On peut par exemple proposer des façons de légaliser un produit en particulier, dans un certain contexte à un moment donné.
Et grâce au travail de David Nutt une incohérence entre les décisions politiques et les données scientifiques a pu être rapidement mise au jour. L’étude de 2007 prend bien en compte les dommages physiques et sociaux ainsi que la dépendance de chaque drogue pour créer cette échelle, ce qui a forcément poussé à réfléchir à pourquoi la loi ne s’aligne pas sur des données objectives.
Bien sûr, c’est une première étude et certaines choses sont discutables. Les avis d’experts sont importants, mais restent des avis qui ne valent pas une méta-analyse pour attester de la dangerosité d’une drogue de manière claire et définitive. Si les experts volontaires pour ce travail sont pro ou anti drogues, s’ils ont des opinions tranchées dans un sens ou l’autre, ou simplement s’ils manquent de compétences, d’expériences, et de connaissances, cela impacte forcément le résultat de l’étude directement.
Cependant, lorsqu’il s’agit d’établir des politiques publiques, il ne paraît pas absurde de nous appuyer sur des experts et de croiser un certain nombre de disciplines différentes avec les données scientifiques associées. Ce qui a été le cas ici, donc a priori c’est plutôt propre au niveau de la méthodologie. En plus, la politique publique de répression et de pénalisation des drogues n’est pas faite autrement qu’en prenant en compte les peurs subjectives, les anecdotes et les impressions des politiciens sur telle ou telle molécule…
Avec l’étude de David Nutt, on commence à objectiver le sujet et à définir les choses de manière plus méthodique et pragmatique, et ce papier de 2007 marque le début des études MCDA. Elles vont permettre de donner de réelles réponses basées sur les faits et les données scientifiques pour qu’on puisse avoir une idée juste des dommages associés à chacune des drogues étudiées.
David Nutt reconnaît lui-même dans son livre que son étude comporte des biais et qu’elle mérite d’être approfondie.
« [...] une autre critique du papier de 2007 dans The Lancet était le fait qu’[ils ont] calculé le score final de dommage en donnant à chaque facteur le même poids, alors qu’en fait certains pouvaient être plus importants que d’autres. […] »
« L’analyse décisionnelle multi-critère (MCDA) est une technique souvent utilisée dans des situations où une décision doit prendre en compte différentes sortes d’informations, et où il y a tellement de dimensions que les conclusions ne peuvent être aisément tirées d’une simple discussion. »
« Le MCDA sépare un problème en plusieurs critères, et ensuite compare ces critères les uns avec les autres pour apprécier leur importance relative. Ces critères peuvent inclure à la fois des mesures objectives et des jugements de valeur subjectifs, et peuvent incorporer un élément d’incertitude. »
David Nutt (2020). Drugs without the hot air: Making sense of legal and illegal drugs. Bloomsbury Publishing.
C’est vraiment grâce à cette premièreétude que la science a pu commencer à apporter des arguments concrets sur les risques et les dangers des drogues, ce qui permet de contrebalancer un discours vide et réactionnaire du côté des pouvoirs publics des différents pays qui ont comme posture une répression de l’usage de psychotrope.
David Nutt a a donc impulsé une autre manière d’observer les phénomènes liés aux drogues, en favorisant une politique basée sur les preuves.
Après cette étude de 2007, de nombreuses autres ont été menées, notamment en 2010 où on peut voir une évolution de l’échelle plaçant le LSD ou même l’ecstasy encore plus bas dans le classement, alors que l’alcool passe en tête et de loin, notamment dans les dommages qu’il provoque à la société dans son ensemble.
Il y a eu deux études différentes publiées en 2010, donc la confusion est possible. Une concerne toujours le Royaume-Uni Nutt, D. J., King, L. A., & Phillips, L. D. (2010). Drug harms in the UK: a multicriteria decision analysis. The Lancet, 376(9752), 1558–1565. doi:10.1016/s0140-6736(10)61462-6 , l’autre a été menée aux Pays-Bas Van Amsterdam, J., Opperhuizen, A., Koeter, M., & Van den Brink, W. (2010). Ranking the harm of alcohol, tobacco and illicit drugs for the individual and the population. European addiction research, 16(4), 202-207. doi: 10.1159/000317249 par l’équipe de van Amsterdam et affiche une échelle similaire bien que l’alcool ne soit pas en tête. Il est important de rappeler cependant que l’étude néerlandaise utilise la méthodologie de 2007, tandis que la nouvelle étude britannique utilise une analyse plus fine, avec plus de critères.
En France on entend souvent parler des drogues dures et douces. C’est un peu comme les sciences dures et les sciences molles, mais en plus confus encore. C’est utilisé pour classer de manière arbitraire les drogues, avec une vague impression que les drogues dures seraient les plus dangereuses, notamment du fait de leur addictivité supposée.
Pour aller vite, cette dichotomie est du pifomètre à l’état pur, mais pour les néerlandais ces termes sont utilisés pour établir deux listes, dans lesquelles on range les drogues afin de savoir lesquelles on peut transporter et consommer, et celles avec lesquelles on ne doit surtout pas se balader.
Que ce soit dans la « sagesse populaire » ou dans la loi, la logique est la même et comme le montre le classement avec les barres rouges et violettes, ce n’est pas parce que ces termes sont inscrits dans leur Opiumwet qu’ils sont plus objectifs et mesurés.
Les critères s’affinent, le poids de chacun de ces critères est redéfini pour mieux prendre en compte les points de vue des experts sur les dommages causés par chaque drogue, l’étude se complexifie et de fait rend mieux compte de la réalité. Cette décomposition en critère permet énormément de choses, notamment savoir où il serait le plus urgent d’agir du point de vue de la santé publique par rapport à chaque drogue.
Ainsi on constate au Royaume-Uni en 2010 que la criminalité associée à l’usage d’héroïne est un problème plus important que les blessures associées à son usage, et cela donne des pistes de prévention et d’intervention. La criminalité liée à l’héroïne étant surtout due à une grande précarité des consommateurs concernés Pierce, M., Hayhurst, K., Bird, S. M., Hickman, M., Seddon, T., Dunn, G., & Millar, T. (2017). Insights into the link between drug use and criminality: Lifetime offending of criminally-active opiate users. Drug and alcohol dependence, 179, 309-316. doi: 10.1016/j.drugalcdep.2017.07.024 , on sait alors qu’il est préférable de favoriser des programmes médico-sociaux de réinsertion plutôt que bêtement punir les personnes pour leur usage.
« Un casier judiciaire va généralement de pair avec des antécédents de consommation illégale de drogues [38]. Dans notre modèle, les participants qui ont été incarcérés (par rapport à ceux qui ne l'ont jamais été) sont les plus exposés au risque de consommation de drogues injectables. Du point de vue des mesures de santé publique, la législation répressive en matière de drogues a un effet négatif, car elle influence le marché noir et favorise la marginalisation des consommateurs [10]. Un casier judiciaire est associé à une fréquence plus élevée de consommation de drogues par voie intraveineuse [39] et la durée de l'incarcération a un effet direct et certain sur la consommation de drogues injectables en prison [40]. De même, les participants exerçant des activités illégales sont plus susceptibles de consommer des drogues par voie intraveineuse. Les consommateurs de drogues injectables ont commis davantage d'infractions liées à la drogue et ont été placés en détention pour des périodes plus longues que les consommateurs non injectables [41]. Enfin, lorsqu'ils sont inscrits à des programmes, les consommateurs de drogues injectables affichent une réduction moins importante des résultats en matière de criminalité que les consommateurs non injectables [42]. »
March, J. C., Oviedo-Joekes, E., & Romero, M. (2005). Drugs and social exclusion in ten European cities. European addiction research, 12(1), 33-41.
Je suis toujours enthousiaste quand je croise de telles études, qui proposent des solutions concrètes et une façon de modéliser rationnelle. Mais David Nutt lui-même rappelle dans son livre qu’aucun modèle n’est parfait qu’il ne faut jamais oubliquer les biais inhérents à ce type de recherche. Qu’ils proviennet de la méthodologie ou tout simplement du paysage politique dans lequel on baigne.
« D’abord, nous avons mesuré uniquement les dommages causés par les drogues, quand en fait elles ont aussi des bénéfices (au moins initialement, autrement personne ne voudrait les consommer). Mesurer les bénéfices est déjà une partie établie de l’argument pour garder l’alcool et le tabac légal, puisque les emplois qu’ils permettent et les taxes qu’on en tire permet de compenser leur coût du moins en partie. Un modèle plus nuancé pourrait essayer de penser aux coûts comme aux bénéfices, et théoriquement cela serait très facile avec le MCDA, bien que cela puisse être politiquement compliqué. »
« Deuxièmement, une grande partie des dommages causés par les drogues vient de leur disponibilité et de leur statut légal, donc idéalement un modèle devrait être capable de distinguer entre les dommages directement liés à la drogue, et les dommages liés au contrôle légal d’une drogue. Une large partie du risque d’overdose pour les consommateurs d’héroïne, par exemple, est relié au fait qu’ils ne peuvent avoir accès à un produit pur et régulier. »
« Enfin, les consommateurs sont loin d’être un groupe homogène : il y des schémas très différents d’usage qui peuvent avoir des profils très différents de dommages. Un modèle futur pourrait être capable de distinguer entre les différents moyens de consommation, entre les usages sous prescription et sans prescription, entre personnes addicts et non-addicts. »
David Nutt (2020). Drugs without the hot air: Making sense of legal and illegal drugs. Bloomsbury Publishing.
Depuis 2010, de nombreuses études sur le modèle MCDA ont été menées dans plusieurs pays et, a priori, on retrouve des tendances partout où les études sont faites. L’alcool est toujours dans le top des drogues dangereuses, les psychédéliques toujours dans les moins dangereuses, et en ce qui concerne les stimulants cela varie en fonction du contexte de consommation dans la société, mais la méthamphétamine et le crack (cocaïne base) semblent avoir une nocivité globalement élevée partout où on les retrouve.
Maintenant que ça c’est dit, il faut garder en tête qu’il existe des nuances et des subtilités en fonction des drogues, dont la dangerosité est déterminée par tellement de facteurs différents qui se recoupent comme la prohibition, la pureté des produits et bien d’autres choses, qu’il serait trop simpliste de juste observer le classement et penser qu’il est figé pour l’éternité. Et malheureusement on ne peut que constater qu’à aucun moment les bénéfices liés à la consommation ne sont pris en compte dans le score de chacun des psychotropes.
Comme le disait David Nutt, c’est compliqué politiquement d’admettre que l’usage de drogues est avant tout une recherche de quelque chose de positif : comme la recherche de plaisir, d’aller bien ou d’aller mieux, ou simplement s’amuser !
Il y a aujourd’hui un consensus scientifique largement partagé sur la manière de considérer la dangerosité des drogues. On sait les classer, ces classements sont relativement identiques à travers les pays, et les données scientifiques relatives à l’action des drogues étudiées croisées avec le regard des experts en la matière, ne laissent plus vraiment de doute sur le fait que la législation actuelle dans la plupart des pays est un non-sens.
Seulement, le souci est que cette objectivation contredit énormément le discours politique et médiatique au sujet des drogues, ce qui a notamment valu à David Nutt d’être viré de son poste de conseiller au gouvernement britannique après avoir démontré en 2009 que le LSD et la MDMA étaient des drogues moins dangereuses que l’alcool.
On voit donc là que la science ne suffit pas pour changer la société et l’améliorer, elle doit aussi être soutenue par un discours politique qui doit accepter d’être contredit lorsque c’est nécessaire, et si le gouvernement s’autorise à rejeter purement et simplement une réalité scientifique au sujet des drogues, il est légitime de se poser des questions sur sa capacité à prendre des décisions pour le bien commun et sur les intentions réelles derrière ce type de décision en opposition avec la méthode scientifique.
En France, on peut compter sur l’Observatoire Français des Drogues et Tendances addictives pour avoir tous les ans une étude chiffrée des conséquences socio-sanitaires des drogues les plus consommées.
On peut constater que la réalité sanitaire s’aligne assez bien sur les données scientifiques que l’on peut tirer des études citées précédemment. Et quand on voit le coût social des drogues, on voit que toutes les drogues hors tabac et alcool n’arrivent pas au dixième des dégâts causés par ces deux drogues légales même en les regroupant absolument toutes.
Et si on regarde du côté de l’alcool, c’est un produit qui a tellement de poids en termes économiques et culturels qu’il est aujourd’hui très difficile de le présenter pour ce qu’il est vraiment, à savoir une drogue, avec des conséquences sanitaires importantes. Considérant cela, est-ce qu’il faut interdire l’alcool ? Je pense personnellement que non. Mais est-ce qu’il est logique qu’une drogue aussi nocive et lourde de conséquences pour la société et la santé publique soit autorisée, et pas le cannabis ou la MDMA ? La réponse est évidemment non.
Dans cette partie, vous pouvez voir les différents graphiques représentant les classifications des drogues en fonction de leurs dangers.
Sources scientifiques.
Drogues et criminalité :
Pierce, M., Hayhurst, K., Bird, S. M., Hickman, M., Seddon, T., Dunn, G., & Millar, T. (2017). Insights into the link between drug use and criminality: Lifetime offending of criminally-active opiate users. Drug and alcohol dependence, 179, 309-316.
March, J. C., Oviedo-Joekes, E., & Romero, M. (2005). Drugs and social exclusion in ten European cities. European addiction research, 12(1), 33-41.
Muncan, B., Walters, S. M., Ezell, J., & Ompad, D. C. (2020). “They look at us like junkies”: influences of drug use stigma on the healthcare engagement of people who inject drugs in New York City. Harm reduction journal, 17, 1-9.
Classements des drogues selon leur dangerosité :
Nutt, D., King, L. A., Saulsbury, W., & Blakemore, C. (2007). Development of a rational scale to assess the harm of drugs of potential misuse. The Lancet, 369(9566), 1047–1053. doi:10.1016/s0140-6736(07)60464-4
Nutt, D. J., King, L. A., & Phillips, L. D. (2010). Drug harms in the UK: a multicriteria decision analysis. The Lancet, 376(9752), 1558–1565.
Van Amsterdam, J., Opperhuizen, A., Koeter, M., & Van den Brink, W. (2010). Ranking the harm of alcohol, tobacco and illicit drugs for the individual and the population. European addiction research, 16(4), 202-207.
Bourgain, C., Falissard, B., Blecha, L., Benyamina, A., Karila, L., & Reynaud, M. (2012). A damage/benefit evaluation of addictive product use. Addiction, 107(2), 441-450. doi:10.1111/j.1360-0443.2011.03675.x
| Bernard Roques et Marc Kirsch, « Entretien avec Bernard Roques », La lettre du Collège de France [En ligne], Hors-série 3 | 2010, mis en ligne le 24 juin 2010, consulté le 19 mai 2025. URL : http://journals.openedition.org/lettre-cdf/288 ; doi.org/10.4000/lettre-cdf.288 ; petit ajout pour montrer que la France semble être le premier pays où une étude comparative a été menée, bien que n’ayant pas été suivie d’effet. Cocorico !
van Amsterdam, J., Nutt, D., Phillips, L., & van den Brink, W. (2015). European rating of drug harms. Journal of psychopharmacology, 29(6), 655-660.
Bonomo, Y., Norman, A., Biondo, S., Bruno, R., Daglish, M., Dawe, S., … & Castle, D. (2019). The Australian drug harms ranking study. Journal of Psychopharmacology, 33(7), 759-768.
Bonnet, U., Specka, M., Soyka, M., Alberti, T., Bender, S., Grigoleit, T., … & Scherbaum, N. (2020). Ranking the harm of psychoactive drugs including prescription analgesics to users and others–a perspective of german addiction medicine experts. Frontiers in psychiatry, 11, 592199.
Castano, G., Gasca, E. N. G., & Sandoval, J. D. J. (2022). Harm Estimation from psychoactive drug use under MCDA principles and community perceptions in Colombia, 2021
Crossin, R., Cleland, L., Wilkins, C., Rychert, M., Adamson, S., Potiki, T., … & Boden, J. (2023). The New Zealand drug harms ranking study: A multi-criteria decision analysis. Journal of Psychopharmacology, 02698811231182012.
Livres.
Nutt, D. (2020). Drugs without the hot air: Making sense of legal and illegal drugs. Bloomsbury Publishing.
OFDT.
Drogues et addictions, chiffres clés. Tendances. Hors série international. 2025
Vous pouvez approfondir en allant voir l’article complet sur les risques et dangers liés aux drogues grâce au bouton ci-dessous !