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La méthamphétamine est une drogue stimulante qui produit l'augmentation de la motivation, l'augmentation de l'endurance, la suppression de l'appétit, l'augmentation de la libido et l'euphorie.

N'hésitez pas à peser une consommation habituelle pour savoir quelle est votre dose idéale.

La méthamphétamine a une action différente de l'amphétamine. Elle libère la dopamine, la sérotonine, la noradrénaline et l'adrénaline.

Le risque addictif de la méthamphétamine est élevé.

Comme d'autres stimulants, et surtout en cas d'excès, les problèmes cardiovasculaires et psychologiques sont possibles.

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La méthamphétamine et ses effets

La méthamphétamine est une substance stimulante classique de la classe des amphétamines. Elle est structurellement proche de l’amphétamine, mais elle traverse plus rapidement la barrière hémato-encéphalique en raison de sa solubilité lipidique relativement élevée. Elle produit ses effets en augmentant les niveaux de sérotonine de dopamine et de noradrénaline dans le cerveau.

Les effets subjectifs comprennent l’augmentation de la motivation, l’augmentation de l’endurance, la suppression de l’appétit, l’augmentation de la libido et l’euphorie. L’utilisation régulière de fortes doses peut induire des états d’anxiété et de paranoïa, des délires, une désorganisation de la pensée, une psychose et un comportement violent. Elle est associée à un redosage compulsif, en particulier lorsqu’elle est fumée ou injectée, en raison de l’euphorie irrésistible qu’elle produit chez l’utilisateur lors de la première administration.

« L’une des difficultés rencontrées dans l’examen du lien entre la consommation de méthamphétamine et la violence réside dans le fait que ces deux phénomènes sont souvent liés à des expériences négatives vécues pendant l’enfance et à des circonstances personnelles et familiales, notamment l’exposition directe à des abus physiques ou sexuels, la négligence, le fait d’être témoin d’actes de violence, l’incarcération des parents, la consommation de substances ou les problèmes de santé mentale. Il est bien établi qu’il existe des liens directs entre l’adversité dans l’enfance, les problèmes de consommation de substances et l’implication dans la violence à l’âge adulte. »

Foulds, J. A., Boden, J. M., McKetin, R., & Newton-Howes, G. (2020)Methamphetamine use and violence: Findings from a longitudinal birth cohort. Drug and alcohol dependence, 207, 107826.

Bien doser la méthamphétamine

Effets
Oral
Nasal
Inhalation
Rectal
Intraveineux
Légers
5 - 10 mg
5 - 10 mg
5 - 10 mg
5 - 10 mg
5 - 10 mg
Moyens
10 - 25 mg
10 - 30 mg
10 - 20 mg
10 - 30 mg
10 - 30 mg
Forts
25 - 50 mg
30 - 60 mg
20 - 60 mg
30 - 40 mg
30 - 40 mg
Très forts
50 + mg
60 + mg
60 + mg
40 + mg
40 + mg
Phases
Oral
Nasal
Inhalation
Rectal
Intraveineux
Début
1 - 3 h
5 - 10 min
≈ 20 scd
≈ 20 min
≈ 2 min
Effets principaux
3 – 5 h
1.5 – 3 h
1 – 3 h
2 – 4 h
1 – 3 h
Descente
3 – 4 h
2 – 4 h
1 - 3 h
3 - 5 h
3 - 4 h
Effets résiduels
12 – 24 h
6 – 24 h
2 – 24 h
12 – 24 h
12 – 24 h

Mécanismes de la méthamphétamine

La méthamphétamine a été conceptualisée principalement comme un libérateur de dopamine, de sérotonine, de noradrénaline et d’adrénaline à partir des terminaisons nerveuses du système nerveux central et périphérique, ce qui se produit par le biais de plusieurs mécanismes différents : 

  • la redistribution des catécholamines des vésicules synaptiques vers le cytosol ;
  • l’inversion du transport des neurotransmetteurs par la membrane plasmique ;
  • le blocage de l’activité des transporteurs de monoamine ;
  • la diminution de l’expression des transporteurs de dopamine à la surface des cellules ;
  • l’inhibition de l’activité de la monoamine oxydase ;
  • l’augmentation de l’activité et de l’expression de la tyrosine hydroxylase, l’enzyme critique pour la synthèse de la dopamine.

La méthamphétamine présente un risque important de neurotoxicité, et un usage répété peut mener à de nombreux dysfonctionnements neurologiques comme les accidents cérébraux, les crises d’épilepsie, la schizophrénie et les maladies psychotiques

Méthamphétamine et addiction

« Dans l’ensemble, la littérature démontre que les personnes qui consomment de la méthamphétamine ont un contrôle cognitif réduit et traitent les émotions, la perte de récompense et les informations interoceptives différemment des personnes qui ne consomment pas de méthamphétamine. Ces différences se reflètent dans les expériences comportementales et subjectives ainsi que dans les expériences cérébrales qui font état de différences significatives dans diverses régions frontales, l’insula, le cortex cingulaire antérieur et le striatum. L’ensemble des résultats suggère que les consommateurs de méthamphétamine ont une expérience altérée des résultats négatifs, des difficultés à utiliser une régulation efficace des émotions et à s’engager dans une prise de décision adaptative ou orientée vers un objectif. »

May, A. C., Aupperle, R. L., & Stewart, J. L. (2020). Dark times: the role of negative reinforcement in methamphetamine addiction. Frontiers in psychiatry, 11, 114.

Les risques physiques

Les effets cardiaques soudains et sévères de la méthamphétamine sont dus à ses propriétés sympathomimétiques et à sa cardiotoxicité directe. Ils se manifestent par une augmentation de la fréquence cardiaque, de la pression artérielle systolique et de la fréquence respiratoire pendant plusieurs heures. Hypertension, arrêts cardiaques, cardiomyopathies, maladie coronarienne et infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux… Les effets sur le système cardiovasculaires sont nombreux et dépendent fortement de la dose et de la fréquence de consommation. Comme beaucoup de stimulants, le risque de psychose n’est pas négligeable, ainsi que le risque d’addiction et de binge durant les sessions de consommation.