2022 – Motifs de l’utilisation des psychédéliques sérotoninergiques : une revue systématique
Les psychédéliques sérotoninergiques (SP) sont des substances psychoactives qui produisent des effets subjectifs uniques, tels que des expériences hallucinatoires. Cette revue systématique est la première à résumer les motivations de la consommation de SP qui ont été évaluées dans le cadre de recherches médicales, psychologiques, sociologiques et ethnologiques portant sur différents types de SP et dans différents contextes culturels. Les conclusions relatives aux motivations de la consommation peuvent être particulièrement importantes dans le contexte de la réduction des risques.
2018 – Les diverses raisons de consommer des nouvelles substances psychoactives – Une étude qualitative du point de vue des consommateurs
L’analyse a montré que les participants utilisaient les NPS parce que ces composés, selon eux : 1) permettent une consommation de drogues plus sûre et plus pratique, 2) satisfont leur curiosité et leur intérêt pour les effets, 3) facilitent une aventure nouvelle et excitante, 4) favorisent l’exploration de soi et le développement personnel, 5) agissent comme agents d’adaptation, 6) améliorent les capacités et les performances, 7) favorisent les liens sociaux et le sentiment d’appartenance, et 8) agissent comme un moyen de loisirs et de plaisir. La consommation de NPS était également motivée par 9) une consommation problématique et involontaire.
2021 – Différentes drogues ont différents motifs : examen des motifs de consommation de substances chez les personnes qui consomment plusieurs substances et suivent un traitement d’entretien à la méthadone (MTT)
Les motivations externes (c.-à-d. la conformité et les motivations sociales) étaient les plus stables dans toutes les catégories de drogues, tandis que toutes les motivations internes (c.-à-d. l’amélioration, l’expansion et les trois motivations d’adaptation) présentaient des niveaux variables de variabilité entre les drogues.
1988 – Un modèle motivationnel de la consommation d’alcool
Cet article présente une formulation motivationnelle de la consommation d’alcool. Cette formulation vise à intégrer les avancées réalisées dans la compréhension des facteurs constitutionnels héréditaires (par exemple, Goodwin, sous presse ; Schuckit, Li, Cloninger et Deitrich, 1985) et des systèmes appétitifs (T. B. Baker, Morse et Sherman, 1987) dans le comportement lié à l’alcool, ainsi que toute une série d’autres facteurs motivationnels dont le rôle décisif dans la compréhension et le traitement des comportements addictifs est de plus en plus reconnu (p. ex., Klinger, 1977 ; Marlatt et Gordon, 1985 ; Miller, 1985). L’avantage particulier de cette formulation est de replacer le comportement alcoolique dans le contexte de la théorie contemporaine de la motivation et de l’émotion, car ceux-ci sont liés à la fois à la consommation d’alcool au sens strict et au contexte de vie dans lequel l’alcoolique fait continuellement des choix entre boire et d’autres actions. La formulation suggère ainsi des facteurs contributifs supplémentaires, des stratégies de traitement et des approches conceptuelles.
2022 – Une mesure moins évaluative de la personnalité selon le modèle des Big Five : comparaison de la validité structurelle et de la validité critère
Les chercheurs et les praticiens s’inquiètent depuis longtemps des effets néfastes des réponses socialement souhaitables sur la structure et la validité critère des évaluations de la personnalité. La présente étude a examiné l’effet de la réduction du contenu évaluatif des items d’une évaluation de la personnalité selon le modèle des Big Five sur la structure du test et la validité critère. Nous avons développé une nouvelle mesure du domaine public des Big Five appelée Less Evaluative Five Factor Inventory (LEFFI), adaptée de l’IPIP NEO standard de 50 items, et destinée à être moins évaluative. Les participants (n = 3164) ont ensuite répondu à des mesures standard (IPIP) et neutralisées (LEFFI) de la personnalité. Des critères ont également été recueillis, notamment les notes scolaires, l’âge, le sexe, le tabagisme, la consommation d’alcool, l’exercice physique, la participation à des manifestations, la pratique religieuse, les préférences musicales, l’hygiène dentaire, le don de sang, les styles de communication évalués par des tiers, la personnalité HEXACO évaluée par des tiers et les capacités cognitives (ICAR). Le caractère évaluatif des items a été réduit dans la mesure neutralisée. Le coefficient alpha de Cronbach et la fiabilité test-retest ont été maintenus. Les corrélations entre les Big Five ont été réduites dans la mesure neutralisée et la validité du critère était similaire ou légèrement réduite dans la mesure neutralisée. La taille importante de l’échantillon et l’utilisation de critères objectifs élargissent le champ des recherches antérieures. L’étude contribue également au débat sur la question de savoir si le facteur général de la personnalité et l’accord avec un contenu socialement souhaitable reflètent la substance ou un biais.
2020 – Réexamen des propriétés psychométriques de l’échelle d’évaluation du profil de risque de consommation de substances psychoactives
L’échelle d’évaluation du profil de risque de consommation de substances (SURPS), un questionnaire d’auto-évaluation largement utilisé, évalue quatre traits de personnalité qui prédisent le risque de consommation de substances (à savoir la sensibilité à l’anxiété, le désespoir, l’impulsivité et la recherche de sensations fortes). Compte tenu de son utilisation dans la recherche et en milieu clinique, ainsi que de son utilité potentielle, cette étude visait à fournir une évaluation psychométrique complète du SURPS. Des participants de premier cycle (N = 718 ; 69 % de Blancs ; 26 % d’Hispaniques, âgés de 18 à 25 ans, M = 19,00, SD = 1,33) ont répondu à une batterie de mesures, dont le SURPS. Des tests d’invariance de mesure, de validité convergente et de critère, ainsi que de cohérence interne ont été réalisés, ainsi que des analyses de la théorie de la réponse à l’item et une simulation d’attribution de traitement. Plusieurs items ont été supprimés avant que l’invariance partielle de mesure entre les genres ne soit établie, avec une perte d’information minime. Malgré la suppression de plusieurs items du SURPS, la structure factorielle proposée n’a pas été confirmée empiriquement. Des travaux supplémentaires sont nécessaires pour déterminer l’utilité prédictive de l’évaluation de ces traits de personnalité pour prédire les résultats liés à la consommation de substances.
2019 -Motivation à manger et à ne pas manger – Le conflit psychobiologique dans l’anorexie mentale
L’anorexie mentale est une maladie psychiatrique grave associée à un taux de mortalité élevé. Des recherches en imagerie cérébrale ont mis en évidence une altération des circuits de récompense dans cette maladie. Nous proposons ici un modèle de la maladie fondé sur des études récentes, qui intègre des facteurs psychologiques et biologiques. Dans ce modèle, nous émettons l’hypothèse qu’il existe un conflit entre la motivation consciente de restreindre l’alimentation et la motivation dictée par l’homéostasie corporelle qui pousse à se nourrir en réponse à la perte de poids. Ces motivations opposées déclenchent une anxiété qui entretient le cercle vicieux de la restriction énergétique et de la perte de poids.
2020 – Motivation et théorie socio-cognitive
Cet article traite de la motivation du point de vue de la théorie socio-cognitive de Bandura. La motivation désigne les processus qui déclenchent et maintiennent des activités orientées vers un but. Les processus motivationnels sont des influences personnelles/internes qui conduisent à des résultats tels que le choix, l’effort, la persévérance, la réussite et la régulation environnementale. La motivation est une caractéristique importante de la théorie socio-cognitive, depuis les premières recherches sur la modélisation jusqu’à la conception actuelle impliquant l’action. Le cadre conceptuel des interactions réciproques est examiné, puis les recherches sur les influences comportementales, environnementales et personnelles sur la motivation sont résumées. Les principaux processus motivationnels internes sont les objectifs et l’auto-évaluation des progrès, l’auto-efficacité, les comparaisons sociales, les valeurs, les attentes en matière de résultats, les attributions et l’autorégulation. Les questions critiques auxquelles se heurte cette théorie comprennent la diversité et la culture, la méthodologie et les effets à long terme des interventions. L’article se termine par des recommandations supplémentaires pour les recherches futures sur les contextes, la clarté conceptuelle et la technologie.
2016 – Modèles motivationnels de consommation de substances : revue de la théorie et de la recherche sur les motivations à consommer de l’alcool, de la marijuana et du tabac
Ce chapitre utilise le modèle motivationnel de Cox et Klinger sur la consommation d’alcool comme cadre pour examiner les recherches sur les motivations de la consommation d’alcool, de marijuana et de tabac. Les résultats de cette analyse confirment les principales hypothèses qui sous-tendent ce modèle dans la littérature sur l’alcool, notamment le fait que les gens boivent de l’alcool pour gérer leurs états émotionnels et obtenir des avantages sociaux. Il est important de noter que ces motivations peuvent constituer une voie commune finale vers la consommation d’alcool, par laquelle les influences de variables plus distantes sont médiées. La littérature scientifique sur les motivations de la consommation de marijuana a révélé d’importantes similitudes dans la nature des motivations sous-jacentes à la consommation et dans les schémas uniques de consommation et les conséquences liées à la consommation associés à des motivations spécifiques. Les recherches sur les motivations de la consommation de tabac ont montré peu de similitudes, la consommation de tabac étant plus habituelle, automatique et largement motivée par des signaux de sevrage, du moins chez les consommateurs plus expérimentés et dépendants.
2019 – Élaboration de l’échelle SUMM (Substance Use Motives Measure) : un modèle complet à huit facteurs pour la consommation d’alcool et de drogues
De nombreuses publications (par exemple, Cooper, Kuntsche, Levitt, Barber et Wolf, 2016) corroborent l’hypothèse selon laquelle les comportements liés à la consommation de substances sont motivés par différents besoins, tels que la socialisation avec des amis ou la fuite d’une humeur négative, qui entraînent des conséquences diverses. À partir des quatre facteurs identifiés par Cooper (1994), nous avons développé dans le cadre de la présente étude l’échelle SUMM (Substance Use Motives Measure). La SUMM identifie huit motifs de consommation d’alcool et de substances psychoactives (amélioration, socialisation, conformité, gestion de l’anxiété, gestion de la dépression, gestion de l’ennui, épanouissement personnel et performance) qui sont supposés être différemment liés à des schémas spécifiques de consommation. La présente étude est une enquête préliminaire sur les propriétés psychométriques du SUMM dans un échantillon non clinique. Les résultats confirment la fiabilité interne et la validité de la mesure et suggèrent que les huit motifs peuvent être liés à la consommation de diverses substances par le biais de différents processus de renforcement. Des résultats supplémentaires montrent des modèles distincts de corrélations entre les huit motifs et les traits de personnalité, ce qui indique différents profils de consommateurs d’alcool et de drogues. Cette mesure d’évaluation flexible pourrait avoir des implications importantes pour la recherche, la prévention et les interventions cliniques.