2020 – Réexamen des propriétés psychométriques de l’échelle d’évaluation du profil de risque de consommation de substances psychoactives

L’échelle d’évaluation du profil de risque de consommation de substances (SURPS), un questionnaire d’auto-évaluation largement utilisé, évalue quatre traits de personnalité qui prédisent le risque de consommation de substances (à savoir la sensibilité à l’anxiété, le désespoir, l’impulsivité et la recherche de sensations fortes). Compte tenu de son utilisation dans la recherche et en milieu clinique, ainsi que de son utilité potentielle, cette étude visait à fournir une évaluation psychométrique complète du SURPS. Des participants de premier cycle (N = 718 ; 69 % de Blancs ; 26 % d’Hispaniques, âgés de 18 à 25 ans, M = 19,00, SD = 1,33) ont répondu à une batterie de mesures, dont le SURPS. Des tests d’invariance de mesure, de validité convergente et de critère, ainsi que de cohérence interne ont été réalisés, ainsi que des analyses de la théorie de la réponse à l’item et une simulation d’attribution de traitement. Plusieurs items ont été supprimés avant que l’invariance partielle de mesure entre les genres ne soit établie, avec une perte d’information minime. Malgré la suppression de plusieurs items du SURPS, la structure factorielle proposée n’a pas été confirmée empiriquement. Des travaux supplémentaires sont nécessaires pour déterminer l’utilité prédictive de l’évaluation de ces traits de personnalité pour prédire les résultats liés à la consommation de substances.

2019 -Motivation à manger et à ne pas manger – Le conflit psychobiologique dans l’anorexie mentale

L’anorexie mentale est une maladie psychiatrique grave associée à un taux de mortalité élevé. Des recherches en imagerie cérébrale ont mis en évidence une altération des circuits de récompense dans cette maladie. Nous proposons ici un modèle de la maladie fondé sur des études récentes, qui intègre des facteurs psychologiques et biologiques. Dans ce modèle, nous émettons l’hypothèse qu’il existe un conflit entre la motivation consciente de restreindre l’alimentation et la motivation dictée par l’homéostasie corporelle qui pousse à se nourrir en réponse à la perte de poids. Ces motivations opposées déclenchent une anxiété qui entretient le cercle vicieux de la restriction énergétique et de la perte de poids.

2020 – Motivation et théorie socio-cognitive

Cet article traite de la motivation du point de vue de la théorie socio-cognitive de Bandura. La motivation désigne les processus qui déclenchent et maintiennent des activités orientées vers un but. Les processus motivationnels sont des influences personnelles/internes qui conduisent à des résultats tels que le choix, l’effort, la persévérance, la réussite et la régulation environnementale. La motivation est une caractéristique importante de la théorie socio-cognitive, depuis les premières recherches sur la modélisation jusqu’à la conception actuelle impliquant l’action. Le cadre conceptuel des interactions réciproques est examiné, puis les recherches sur les influences comportementales, environnementales et personnelles sur la motivation sont résumées. Les principaux processus motivationnels internes sont les objectifs et l’auto-évaluation des progrès, l’auto-efficacité, les comparaisons sociales, les valeurs, les attentes en matière de résultats, les attributions et l’autorégulation. Les questions critiques auxquelles se heurte cette théorie comprennent la diversité et la culture, la méthodologie et les effets à long terme des interventions. L’article se termine par des recommandations supplémentaires pour les recherches futures sur les contextes, la clarté conceptuelle et la technologie.

2016 – Modèles motivationnels de consommation de substances : revue de la théorie et de la recherche sur les motivations à consommer de l’alcool, de la marijuana et du tabac

Ce chapitre utilise le modèle motivationnel de Cox et Klinger sur la consommation d’alcool comme cadre pour examiner les recherches sur les motivations de la consommation d’alcool, de marijuana et de tabac. Les résultats de cette analyse confirment les principales hypothèses qui sous-tendent ce modèle dans la littérature sur l’alcool, notamment le fait que les gens boivent de l’alcool pour gérer leurs états émotionnels et obtenir des avantages sociaux. Il est important de noter que ces motivations peuvent constituer une voie commune finale vers la consommation d’alcool, par laquelle les influences de variables plus distantes sont médiées. La littérature scientifique sur les motivations de la consommation de marijuana a révélé d’importantes similitudes dans la nature des motivations sous-jacentes à la consommation et dans les schémas uniques de consommation et les conséquences liées à la consommation associés à des motivations spécifiques. Les recherches sur les motivations de la consommation de tabac ont montré peu de similitudes, la consommation de tabac étant plus habituelle, automatique et largement motivée par des signaux de sevrage, du moins chez les consommateurs plus expérimentés et dépendants.

2019 – Élaboration de l’échelle SUMM (Substance Use Motives Measure) : un modèle complet à huit facteurs pour la consommation d’alcool et de drogues

De nombreuses publications (par exemple, Cooper, Kuntsche, Levitt, Barber et Wolf, 2016) corroborent l’hypothèse selon laquelle les comportements liés à la consommation de substances sont motivés par différents besoins, tels que la socialisation avec des amis ou la fuite d’une humeur négative, qui entraînent des conséquences diverses. À partir des quatre facteurs identifiés par Cooper (1994), nous avons développé dans le cadre de la présente étude l’échelle SUMM (Substance Use Motives Measure). La SUMM identifie huit motifs de consommation d’alcool et de substances psychoactives (amélioration, socialisation, conformité, gestion de l’anxiété, gestion de la dépression, gestion de l’ennui, épanouissement personnel et performance) qui sont supposés être différemment liés à des schémas spécifiques de consommation. La présente étude est une enquête préliminaire sur les propriétés psychométriques du SUMM dans un échantillon non clinique. Les résultats confirment la fiabilité interne et la validité de la mesure et suggèrent que les huit motifs peuvent être liés à la consommation de diverses substances par le biais de différents processus de renforcement. Des résultats supplémentaires montrent des modèles distincts de corrélations entre les huit motifs et les traits de personnalité, ce qui indique différents profils de consommateurs d’alcool et de drogues. Cette mesure d’évaluation flexible pourrait avoir des implications importantes pour la recherche, la prévention et les interventions cliniques.

2019 – Définir la santé et les inégalités en matière de santé

Une définition de la santé comme état structurel, fonctionnel et émotionnel compatible avec une vie efficace en tant qu’individu et en tant que membre de la société, et une définition des inégalités en matière de santé comme différences systématiques, évitables et injustes dans les résultats en matière de santé qui peuvent être observées entre les populations, entre les groupes sociaux au sein d’une même population ou sous forme de gradient au sein d’une population classée selon la position sociale, sont proposées. La santé de la population est un terme moins couramment utilisé, mais qui peut être utilement défini comme englobant la moyenne, la distribution et les inégalités en matière de santé au sein d’une société.

2019 – L’environnement de risques croisés des personnes qui consomment des drogues

Les modèles conceptuels actuels utilisés pour examiner la production de risques et de préjudices (p. ex. syndémies, « environnement à risque ») dans la recherche sur la consommation de substances ont joué un rôle fondamental en mettant l’accent sur les facteurs environnementaux plus larges qui déterminent les résultats en matière de santé des personnes qui consomment des drogues (PWUD). Cependant, l’application de ces cadres de manière à mettre en évidence les nuances et la complexité reste difficile, une grande partie de ces recherches se concentrant sur certaines positions sociales (par exemple, la race, le genre) et certains facteurs socio-structurels (par exemple, la pauvreté, les politiques en matière de drogues). Il est essentiel que nous prenions mieux en compte ces relations dans le contexte de la recherche sur la consommation de substances afin d’améliorer l’équité dans la recherche et de garantir la compréhension des besoins divers et complexes. S’appuyant sur le cadre conceptuel de l’environnement à risque et sur des approches complémentaires, cet article présente l’« environnement à risque intersectionnel » comme une approche permettant de comprendre les façons dont les positions sociales convergent au sein de l’environnement à risque pour produire ou atténuer les résultats liés à la drogue. Ce cadre conceptuel intègre une perspective intersectionnelle relationnelle afin d’examiner comment les résultats différentiels entre les populations de PWUD sont produits en relation avec la position sociale et les processus qui opèrent à travers les dimensions socio-structurelles. Ce faisant, l’environnement de risque intersectionnel met en évidence la manière dont les résultats sont le produit de processus et de relations qui s’incarnent, se reflètent et sont remis en question dans des contextes sociaux, historiques et géographiques. L’intégration de ce cadre dans les recherches futures pourrait améliorer la compréhension des résultats en matière de santé pour les PWUD et mieux orienter les interventions structurelles et les approches de santé publique afin de répondre aux risques et aux expériences différenciés des PWUD.

2016 – Plantes psychoactives utilisées lors de rituels religieux

En résumé, le système limbique peut être une source extraordinaire d’informations archaïques et un réservoir de symboles et de pensées religieuses, qui ont pu faire surface sous l’influence de plantes psychoactives dans les anciens rituels religieux chamaniques. Ces informations archaïques chamaniques ont peut-être joué un rôle important dans l’évolution et l’existence de l’espèce Homo sapiens à une certaine époque. Ainsi, les images entoptiques, les phosphènes, les figures mythologiques telles que les démons, les esprits, les dieux, les déesses, les anges, les créatures surnaturelles, les créatures mythiques (telles que Pan, les satyres, les nymphes, les dragons, les trolls, etc.) dans les contes populaires, ou les figures et personnages des religions institutionnalisées modernes (tels que les anges, Satan, les djinns, de nombreuses autres pensées, idées et figures religieuses, etc.), ont très probablement été imaginés sous l’influence de ces plantes psychoactives lors de ces cérémonies et rituels religieux. Par conséquent, de nombreuses figures religieuses païennes polythéistes anciennes et/ou certains personnages, figures ou images religieux monothéistes modernes peuvent avoir des liens étroits avec les ASC expérimentées lors de la consommation de plantes psychoactives depuis l’aube de l’Homo sapiens. Dans un deuxième temps, certaines figures et certains personnages des religions contemporaines modernes, ainsi que des religions anciennes, pourraient avoir été expérimentés et dérivés de rituels religieux psychédéliques très anciens, où différents types de plantes psychoactives étaient utilisées

2012 – Apparence physique et stigmatisation

La stigmatisation liée à l’apparence physique est omniprésente et influence fortement notre perception et notre évaluation des autres. Malheureusement, les croyances stéréotypées sur l’apparence physique conduisent à des suppositions erronées sur les traits de personnalité, les compétences, les capacités et la valeur des autres pour la société. Les conséquences sociales d’une apparence physique jugée peu attrayante selon les idéaux socioculturels occidentaux sont importantes, avec des inégalités dans de nombreux domaines de la vie qui ne sont ni remises en question ni prises en compte. En conséquence, les personnes victimes de stigmatisation liée à l’apparence physique sont exposées à de nombreux effets négatifs qui affectent leur santé psychologique, sociale et physique.

2021 – Effets des drogues améliorant l’apparence et la performance sur les traits de personnalité

Les drogues améliorant l’apparence et la performance (APED) sont couramment utilisées par les adolescents et les jeunes adultes dans le but d’améliorer non seulement leurs performances sportives, mais aussi leur efficacité physique et mentale et leur apparence sexuelle. La justification de l’utilisation de ces drogues repose sur l’importance accordée à l’apparence physique, la quête de la santé et de la jeunesse, ainsi que le désir d’améliorer ses performances sexuelles. Bien que les utilisateurs de DPA aient tendance à faire preuve d’une consommation modérée dans l’ensemble, certaines sous-populations spécifiques peuvent présenter une consommation pathologique associée à des comportements à haut risque. Une gamme large et variée de DPA est désormais facilement accessible à presque tout le monde par le biais de circuits clandestins en ligne. Les DPA courants comprennent les stéroïdes anabolisants androgènes, les anabolisants non stéroïdiens, les anorexigènes, les diurétiques et les ergogènes/thermogènes, les nootropiques ou « stimulants cognitifs », les psychostimulants licites et illicites, et enfin, les stimulants sexuels. L’utilisation des APED semble liée à plusieurs troubles psychopathologiques dont la prévalence n’est pas clairement établie, tels que les troubles de l’image corporelle et les troubles alimentaires, le perfectionnisme, mais aussi la dépression et la solitude. Le rôle des traits de personnalité liés à l’utilisation des APED a été étudié chez les adolescents et les jeunes adultes, chez les athlètes de haut niveau et amateurs, ainsi que chez les adeptes du chemsex, et associé aux traits de personnalité mentionnés ci-dessus. Les études analysées ici montrent que la consommation d’APED dans la population générale est en train de devenir rapidement un problème de santé publique. Il est donc essentiel de lancer des projets de prévention et d’intervention visant à promouvoir une utilisation instrumentale sûre du corps, non seulement dans les disciplines sportives, mais aussi parmi la population générale, et de promouvoir des procédures d’aide psychologique pour les personnes souffrant de problèmes de consommation de substances, de dépression et d’anxiété, et de troubles de l’image corporelle.