2024 – Une méta-analyse sur l’influence des pairs et la consommation de substances psychoactives chez les adolescents
L’influence des pairs sur les adolescents fait l’objet de recherches en psychologie du développement depuis plus de 50 ans. Ces recherches ont donné lieu à des résultats contradictoires et à de nombreux débats. La présente étude consiste en une revue systématique et une méta-analyse dont l’objectif principal est de quantifier l’effet de l’influence des pairs sur la consommation de substances chez les adolescents, ainsi que d’étudier les facteurs qui modèrent cet effet. Les études incluses devaient utiliser des modèles longitudinaux, fournir les statistiques nécessaires pour calculer les coefficients de régression croisée contrôlant la consommation initiale de substances chez les adolescents cibles, et comprendre des participants âgés de 10 à 19 ans. Une recherche dans des bases de données universitaires et des listes de références a permis de générer 508 rapports uniques, qui ont été examinés à l’aide de Covidence. Les critères d’inclusion finaux ont permis d’obtenir un total de 99 tailles d’effet provenant de 27 études indépendantes. Une approche méta-analytique à quatre niveaux avec correction permettant d’inclure plusieurs tailles d’effet provenant d’une même étude a été utilisée pour estimer une taille d’effet moyenne. Les résultats ont révélé un effet significatif de l’influence des pairs ( = 0,147, p < 0,001), indiquant que les adolescents modifiaient leur comportement en matière de consommation de substances en fonction de la consommation perçue ou réelle de leurs pairs. Les analyses de modération ont révélé que les effets de l'influence des pairs variaient considérablement en fonction du comportement en matière de consommation de substances (classé en plusieurs catégories : alcool, tabac, marijuana ou consommation de substances composites) et de la mesure de l'influence des pairs (perçue par les pairs ou réelle) ; toutefois, aucun effet significatif n'est apparu dans le modèle de modération multivarié examinant simultanément les cinq principaux modérateurs. Ces résultats suggèrent que la consommation de substances chez les adolescents est influencée par les processus d'influence des pairs à travers plusieurs comportements de consommation de substances, et ce, directement et indirectement par le biais des normes perçues. Cela a des implications importantes pour la prévention de la consommation de substances, notamment la possibilité d'exploiter l'influence des pairs comme une force positive et la nécessité de cibler les perceptions erronées de la consommation de substances.
2007 – Stress au travail et consommation d’alcool : examen du modèle de réduction de la tension en fonction de la consommation d’alcool des parents des travailleurs
Dans le but d’identifier les groupes qui pourraient être plus vulnérables à la consommation d’alcool pour réduire la tension [Frone, M. (2003). Predictors of overall and on-the-job substance use among young workers. Journal of Occupational Health Psychology, 8, 39–54.], nous examinons si la consommation d’alcool en réponse au stress au travail varie en fonction du fait que les travailleurs ont été élevés dans des foyers où (a) les deux parents s’abstenaient de consommer de l’alcool, (b) au moins un parent buvait sans problème, (c) au moins un parent buvait de manière problématique, ou (d) les deux parents buvaient de manière problématique. Les employés participant à une vaste étude longitudinale qui ont déclaré avoir consommé de l’alcool au cours de l’année précédente (N = 895) ont répondu à diverses mesures des facteurs de stress au travail, de la consommation d’alcool et des problèmes liés à l’alcool. Nous avons constaté peu de différences moyennes entre les groupes, tant pour les mesures des facteurs de stress au travail que pour celles de la consommation d’alcool, mais nous avons trouvé un plus grand nombre de corrélations significatives et modérées entre les facteurs de stress au travail et l’alcool chez les personnes déclarant que leurs deux parents avaient une consommation problématique d’alcool. Il est intéressant de noter qu’un certain nombre de corrélations significatives ont été observées chez les personnes ayant déclaré que leurs deux parents s’abstenaient de consommer de l’alcool ; peu ont été observées chez les deux groupes ayant déclaré qu’au moins un des parents buvait, avec ou sans problèmes liés à l’alcool. Les résultats sont interprétés à la lumière du lieu et de la manière dont les attentes en matière d’alcool et d’autres méthodes d’adaptation sont apprises.
2022 – La consommation de drogues illicites chez les personnes âgées : une épidémie invisible ?
Les utilisateurs plus âgés présentent des symptômes cliniques complexes et uniques, ainsi que des besoins spécifiques. Compte tenu de la prévalence plus élevée des comorbidités physiques et mentales par rapport aux utilisateurs plus jeunes, une approche holistique et multidisciplinaire est nécessaire pour améliorer les résultats et la qualité de vie.
2024 – Déterminants socioéconomiques et psychosociaux de l’abus de substances psychoactives – une perspective nationale
Des estimations précises de la consommation de drogues au sein de la population et une bonne compréhension des facteurs qui influencent le choix des substances sont essentielles pour élaborer des stratégies et des campagnes de prévention adaptées et ciblées. Cette étude vise à fournir une vue d’ensemble des facteurs socio-économiques et psychosociaux qui influencent les modes de consommation de substances au sein de la population australienne, à travers l’analyse d’exemples actuels et historiques d’abus de substances. Le marché relativement important de la drogue en ligne en Australie reflète l’isolement géographique relatif du pays et les prix élevés des drogues au niveau local. La législation, en particulier celle relative à la culture et à l’usage personnel du cannabis, a considérablement évolué en réponse à l’augmentation des applications scientifiques et commerciales et à l’évolution des attitudes à l’égard de l’usage médical et personnel. La consommation de méthylamphétamine est disproportionnellement élevée, ce qui s’explique par la situation géographique de l’Australie, les taux élevés de fabrication locale, le coût stable et la pureté accrue de cette drogue. Malgré l’augmentation du coût de la cocaïne au fil du temps, le profil des consommateurs semble dicter les taux de consommation. La prévalence de la consommation de drogues injectables est due au manque d’éducation, à la perception des risques, à la stigmatisation et à d’autres facteurs sociaux. En outre, des facteurs psychosociaux contribuent également à l’abus de substances chez certains sous-groupes de population, comme l’inhalation de vapeurs d’essence chez les Australiens autochtones. La compréhension des raisons de la variabilité géographique de la consommation de drogues illicites aide à interpréter les comportements liés à la consommation de substances chez des groupes/populations spécifiques et à orienter les efforts d’intervention futurs et les prévisions des tendances émergentes. En outre, la compréhension des facteurs qui influencent la consommation locale de drogues peut aider les praticiens de la médecine légale à évaluer la présence et les effets de substances particulières qui peuvent apparaître comme des facteurs importants dans les décès liés à la drogue.
2017 – Facteurs socio-économiques associés à l’abus de substances psychoactives chez les adolescents en Serbie
L’environnement socio-économique dans lequel les jeunes ont grandi pendant leur enfance permet de prédire leur comportement à l’âge adulte. Comprendre cette relation est une étape importante dans l’identification des personnes à risque (Tobler et al., 2000). Afin d’identifier les facteurs de risque et les facteurs de protection associés à l’abus de substances psychoactives chez les jeunes, il est très important de mesurer l’influence des facteurs socio-économiques sur les attitudes et le comportement des jeunes à l’égard de la consommation de substances psychoactives (Carter et al., 2010 ; Patrick et al., 2012).
2021 – Association entre l’exposition à la pauvreté pendant l’enfance et l’adolescence, et les troubles liés à la consommation de drogues et les crimes liés à la drogue plus tard dans la vie
En Suède, l’exposition à la pauvreté tôt dans la vie semble augmenter le risque de problèmes liés à la consommation de drogues à l’âge adulte. Ces associations ne s’expliquent pas entièrement par le domicile, l’origine ou d’autres troubles psychiatriques. Les jeunes hommes et femmes tombant dans la pauvreté à l’adolescence sont les plus exposés
2010 – « Ils nous regardent comme des junkies » : influences de la stigmatisation liée à la consommation de drogues sur l’engagement des personnes qui s’injectent des drogues dans les services de santé à New York
Les personnes qui s’injectent des drogues (PID) constituent une population vulnérable sur les plans médical et social, avec une incidence élevée de surdoses, de maladies mentales et d’infections telles que le VIH et l’hépatite C. La littérature existante décrit les corrélations sociales et économiques avec l’augmentation des risques pour la santé, y compris la stigmatisation.
2023 – Considérer la stigmatisation comme un préjudice social évitable qui accentue les inégalités
Cet article traite des préjudices sociaux découlant de la stigmatisation dont sont victimes les personnes qui consomment des drogues (PCD) et explique comment cette stigmatisation compromet « l’épanouissement humain » et limite les « choix de vie ». S’appuyant sur une recherche qualitative menée par le Wellcome Trust à partir d’entretiens semi-structurés approfondis (N = 24) avec des personnes consommant de l’héroïne, du crack, du spice et des amphétamines, cet article fournit tout d’abord un aperçu de la manière dont la stigmatisation s’opère dans les relations interpersonnelles à travers le prisme du discours sur les classes sociales et de la consommation de drogues, fondé sur des idées normatives de « valeur de la personne ». Ensuite, il examine comment la stigmatisation est utilisée comme une arme dans les relations sociales pour maintenir les personnes « à leur place », puis il montre comment la stigmatisation est intériorisée sous forme de culpabilité et de honte et ressentie profondément « sous la peau » comme des « sentiments négatifs ». Les résultats de l’étude montrent que la stigmatisation nuit à la santé mentale, entrave l’accès aux services, accroît le sentiment d’isolement et sape l’estime de soi en tant qu’être humain à part entière. Ces négociations incessantes autour de la stigmatisation sont douloureuses, épuisantes et préjudiciables pour les PWUD, et aboutissent, selon moi, à des actes quotidiens de préjudice social qui finissent par être normalisés.
La réduction des risques en Afrique de l’Ouest.

On entend beaucoup parler de la réduction des risques telle que pensée par les européens ou les anglo-saxons plus largement, des États-Unis jusqu’en Nouvelle-Zélande. Mais c’est intéressant de regarder ailleurs ce qui se fait, et du côté de l’Afrique de l’Ouest on a des personnes motivées et déterminées à s’entraider.
La réduction des risques enfin reconnue à Vienne !

Mais est-ce que ça fait la moindre différence ? Tout porte à croire que non, malheureusement.