2021 – Psychédéliques, sociabilité et évolution humaine
Nos ancêtres hominidés ont inévitablement rencontré et probablement ingéré des champignons psychédéliques tout au long de leur histoire évolutive. Cette affirmation est étayée par les connaissances actuelles sur : le paléo-régime alimentaire et la paléoécologie des premiers hominidés ; la phylogénie des primates en matière de comportements mycophages et auto-médicaux ; et la biogéographie des champignons contenant de la psilocybine.
2019 – Les données archéologiques les plus anciennes attestant de la relation entre l’Homo Sapiens et les plantes psychoactives : un aperçu mondial
Les instruments archéométriques modernes sophistiqués sont de plus en plus capables de détecter la présence de sources végétales psychoactives dans des contextes archéologiques, témoignant ainsi de l’ancienneté de la quête humaine pour atteindre des états de conscience modifiés. L’objectif de cet article est de fournir une vue d’ensemble de ces découvertes, en couvrant les principales sources végétales psychoactives dans le monde et en identifiant les dates les plus anciennes attestées à ce jour par l’archéologie. Cette revue s’appuie sur la littérature archéologique identifiant la présence de sources végétales psychoactives, en s’appuyant sur des documents de recherche originaux. La recherche a abouti à deux résultats principaux : (a) une systématisation des types de preuves archéologiques qui témoignent de la relation entre Homo sapiens et ces sources psychoactives, subdivisées en preuves directes (c’est-à-dire les découvertes matérielles, chimiques et génétiques) et des preuves indirectes (c’est-à-dire anthropophysiques, iconographiques, littéraires et paraphernalia) ; et (b) la production d’une liste des dates les plus anciennes connues de la relation entre H. sapiens et les principales sources végétales psychoactives. Il semble y avoir une diffusion générale de l’utilisation des plantes médicinales depuis au moins le Néolithique (pour l’Ancien Monde) et la période préformative (pour les Amériques). Ces dates ne doivent pas être comprises comme la première utilisation de ces substances, mais renvoient aux dates les plus anciennes actuellement déterminées par des preuves archéologiques directes ou indirectes. Plusieurs de ces dates sont susceptibles d’être modifiées à la baisse par de futures fouilles et découvertes.
2016 – Sur l’origine du genre Psilocybe et son utilisation rituelle potentielle dans l’Afrique et l’Europe anciennes
Le rôle des états modifiés de conscience dans la production d’art géométrique et figuratif par les cultures préhistoriques en Afrique et en Europe a fait l’objet de vifs débats. Helvenston et Bahn ont tenté de réfuter l’hypothèse la plus célèbre, le modèle neuropsychologique de Lewis-Williams, en affirmant que les hallucinations visuelles appropriées nécessitaient l’ingestion de LSD, de psilocybine ou de mescaline, tout en soutenant qu’aucun de ces composés n’était accessible aux cultures en question. Nous présentons ici des arguments mycologiques qui racontent une autre histoire. La distribution préhistorique mondiale du genre de champignons Psilocybe, et donc de la psilocybine, est corroborée par l’existence d’espèces endémiques en Amérique, en Afrique et en Europe, par la distribution disjointe d’espèces sœurs et par la possibilité d’une dispersion des spores sur de longues distances. Il est plus difficile de mettre en évidence des exemples concrets d’utilisation rituelle préhistorique en Afrique et en Europe, mais les découvertes suggestives se multiplient.
2015 – Les substances psychoactives à l’époque préhistorique : examen des preuves archéologiques
La relation entre les êtres humains et les substances psychoactives remonte à plusieurs millénaires. Cet article vise à fournir un aperçu complet de la consommation de plantes médicinales et de boissons fermentées à l’époque préhistorique en s’appuyant sur quelques exemples archéologiques du monde entier qui illustrent l’utilisation précoce de ces substances. Les preuves archéologiques de l’existence de substances psychoactives sont évaluées à la lumière de certains indicateurs à prendre en considération lors de l’examen de ce type de données.
2005 – Utilisation préhistorique du peyotl : analyse des alcaloïdes et datation au radiocarbone de spécimens archéologiques de Lophophora provenant du Texas
Deux spécimens archéologiques de boutons de peyotl, c’est-à-dire les sommets séchés du cactus Lophophora williamsii (Lem.) Coulter, provenant de la collection du Witte Museum de San Antonio, ont été soumis à une datation au radiocarbone et à une analyse alcaloïde. Les échantillons ont vraisemblablement été trouvés dans la grotte Shumla n° 5 sur le Rio Grande, au Texas. La datation au radiocarbone montre que l’âge calibré au 14C de la moyenne pondérée des deux échantillons datés correspond à l’intervalle calendaire 3780-3660 avant J.-C. (signification d’un sigma). L’extraction des alcaloïdes a donné environ 2 % d’alcaloïdes. L’analyse par chromatographie en couche mince (CCM) et chromatographie en phase gazeuse-spectrométrie de masse (GC-MS) a permis d’identifier la mescaline dans les deux échantillons. Aucun autre alcaloïde du peyotl n’a pu être identifié.
Drogues : risques et dangers !

Les drogues sont-elles aussi dangereuses qu’on le pense ? Il est possible de vérifier tout ça objectivement, et c’est même nécessaire si on souhaite réellement comprendre la place des drogues dans notre société.
Pourquoi on se drogue ?

La plupart des gens consomment des drogues. Licites ou illicites, de manière médicale ou récréative, pour tout un tas de raisons que l’on pourrait qualifier de négatives ou de positives. Gardez l’esprit ouvert et venez voir un peu pourquoi on s’drogue !
C’est quoi une drogue ?

Le mot drogue est polysémique et peut semer une certaine confusion. Je vous propose une rapide analyse de ce mot et je vous en propose un autre qui permet de mieux retranscrire la réalité de cet objet.