Le terme dissociatif renvoie à l’effet principal de cette classe de drogues. La dissociation est le fait de sentir une séparation entre les pensées et les sensation physiques, c’est-à-dire avoir l’impression d’être à côté de son corps, littéralement. Cet effet dissociatif est un gros avantage dans le champ thérapeutique pour la dépression, les douleurs ou encore les anesthésies. Les dissociatifs les plus connus sont la kétamine et le PCP et aussi le protoxyde d’azote, mais il y a des nouveaux produits de synthèse qui apparaissent régulièrement, comme le l’O-PCE, le DCK, le 2F-DCK…
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Voici une liste de plusieurs sous-familles de dissociatifs :
• Arylcyclohexylamines : kétamine, PCP, DCK, 3-HO-PCP, 3-MeO-PCE…
• Diarylethylamines : éphénidine, diphénidine, methoxphenidine…
Les dissociatifs de la classe des arylcyclohexylamines (kétamine, PCP…) présentent un risque non négligeable de cystite et de dégâts à la vessie. Il est donc important d’éviter d’en consommer trop régulièrement au risque d’abîmer sa vessie de manière importante. De plus, des drogues comme le DCK ont des propriétés antibiotiques et immunosuppressives, il est donc fortement recommandé d’espacer les prises et d’éviter les dosages élevés, notamment quand la santé de l’usager est déjà fragile. Enfin, le risque d’épisodes psychotiques et maniaques n’est pas à écarter lors d’un usage répété et/ou avec un dosage élevé. Il est important de faire des pauses dans sa consommation !
“La PCP ou phencyclidine a été découvert en 1956 et est rapidement devenu une drogue de rue populaire. Les dissociatifs, dont la PCP, la kétamine et le dextrométhorphane, sont utilisés à des fins non médicales pour leurs effets psychotropes depuis plus de 60 ans. Nombre de ces composés ont également été utilisés en clinique et dans le cadre de recherches légitimes. Au moins 14 dérivés de la PCP ont été vendus à des fins non médicales et illicites entre la fin des années 1960 et les années 1990. Avec l’avènement d’Internet, le marché de la drogue a connu une évolution spectaculaire.“
Morris, H., & Wallach, J. (2014). From PCP to MXE: a comprehensive review of the non‐medical use of dissociative drugs. Drug testing and analysis, 6(7-8), 614-632.
“La kétamine et la phencyclidine (PCP) sont des drogues d’abus bien connues et sont toutes deux des substances contrôlées. D’un point de vue structurel, ce sont des exemples d’arylcyclohexylamines et on pense que la majorité de leurs effets cliniques sont dus à l’antagonisme des récepteurs du glutamate NMDA. De nouveaux exemples d’arylcyclohexylamines, tels que la méthoxétamine (MXE) et le 3-méthoxy-PCP (3-MeO-PCP), sont apparus dans le cadre de la tendance croissante à l’utilisation abusive de nouvelles substances psychoactives.“
Thornton, S., Lisbon, D., Lin, T., & Gerona, R. (2017). Beyond ketamine and phencyclidine: analytically confirmed use of multiple novel arylcyclohexylamines. Journal of Psychoactive Drugs, 49(4), 289-293.
“Si la phencyclidine (PCP) et la kétamine restent les drogues dissociatives les plus étudiées et les plus connues, un certain nombre d’autres agents sont apparus depuis la fin des années 1950 et le début des années 1960, lorsque le potentiel pharmacologique de cette classe a été réalisé pour la première fois. Par exemple, des centaines de composés ont été recherchés dans le cadre d’efforts de recherche légitimes visant à explorer ces agents. Certains d’entre eux sont sortis des laboratoires de recherche et se sont retrouvés sur les marchés illicites des années 1960 et des décennies suivantes en tant qu’analogues du PCP. D’autres “analogues illicites” ne sont apparemment jamais apparus dans la littérature scientifique avant d’être commercialisés sur les marchés clandestins, et sont donc nés d’innovations dans l’esprit de chimistes clandestins et de leurs collègues.“
Wallach, J., & Brandt, S. D. (2018). 1, 2-Diarylethylamine-and ketamine-based new psychoactive substances. New Psychoactive Substances: Pharmacology, Clinical, Forensic and Analytical Toxicology, 305-352.