Vous l’avez vu ici et sur de nombreux sites dédiés aux drogues, il y a des dosages qu’il est recommandé de ne pas dépasser. Pour y arriver, il y a plusieurs techniques, certaines plus efficaces que d’autres. De plus, bien doser son produit est important si l’on veut prévoir les effets et la durée de la drogue consommée.
Cette page vous permet donc d’aborder la question du dosage afin d’éviter au mieux les risques de surdosage, les surdoses pouvant être mortelles.
Il est toujours recommandé de prendre une dose faible quand on ne connait pas le produit ! Fractionner les comprimés (prendre d’abord un quart) est par exemple une bonne technique de RdR au vu des dosages très variables des taz’ !
L’eye-balling est de loin la manière la moins précise de doser. Bien sûr, pour des produits nécessitant un volume important, et qu’on a l’habitude de consommer, cela paraît à beaucoup de personne comme parfaitement sûr et banal (et sans doute pas très dangereux). Mais il est sûr et certain que vous ne pourriez savoir précisément le poids d’une drogue posée sur la table, sans autre outil de mesure que vos yeux.
En plus du risque pris, il y a un côté triste au fait de ne pas connaître la dose qui nous convenait parfaitement !
Il y a plusieurs moyens de doser avec une balance. On peut simplement poser le produit sur la balance et voir le poids. Mais on peut aussi gagner en précision avec les dosages volumétriques et géométriques.
Les balances précises au 0.001 g permettent de doser de manière à peu près sûre à partir de 10 mg. Pour des dosages très bas il est conseillé de passer par du dosage volumétrique ou géométrique. Vous pouvez voir comment procéder en détail ci-dessous, avec les boutons renvoyant aux tutos sur Psychonaut (coucou les copaings et copaines). N’hésitez pas à interagir sur le forum directement pour plus de précisions.
La dilution volumétrique dans un liquide permet de doser à la seringue avec une plus grande précision que sous forme solide. Du fait des marges d’erreur conséquentes des balances non professionnelle, elle est conseillée pour tout produit se dosant en dessous de 30 mg afin de réduire le risque de surdose (voir les dosages recommandés sur les fiches drogues).
Si vous le souhaitez, vous pouvez peser la totalité de votre produit et le conditionner entièrement avec le dosage volumétrique. Vous pouvez aussi ne le faire qu’avec une partie de votre stock, mais il faudra alors tout de même pouvoir peser un bon volume dès le départ pour que la balance puisse indiquer le poids le plus précis possible (50mg est un bon dosage où on peut avoir confiance en la balance au 0.001g).
La quantité indiquée sur le paquet délivré par le vendeur n’est pas à croire sur parole, il est toujours important de doser pour réellement savoir.
Reprenons l’exemple de 100mg de 2C-B de Cookies :
Conserver la solution à l’abri de la lumière et des changements de température. Pour consommer, choisir le dosage voulu (par exemple ici 10mg) et diviser par la concentration. Ici, il suffit de mesurer 5ml de la solution.
Pour faciliter vos futures dilutions volumétriques, voici un outil bien pratique (en anglais, mais simple): http://volume.tripsit.me/
La plupart des produits sont plutôt solubles dans l’alcool. Une recherche sur internet devrait permettre de savoir quel solvant utiliser pour quelle substance et sa concentration maximale (dites-vous que pour de nombreuses drogues, des gens sont déjà passés par là et ont fait les recherches !) Il est indispensable de choisir un solvant propre à la consommation humaine.
Pour les produits solubles dans l’eau, il vaut mieux utiliser de l’eau distillée (eau PPI en CAARUD, ou trouvable en pharmacie) ; sinon, de l’eau du robinet peut suffire. Il faut éviter l’eau déminéralisée disponible en supermarchés (type pour fers à repasser) car elle peut contenir des additifs impropres à la consommation humaine.
Aussi, il est déconseillé d’utiliser de l’éthanol comme solvant pour une consommation par voie rectale : ça brule. Pour une dissolution dans du propylène glycol (PG), il faut là encore s’assurer que le solvant est bien comestible, donc utiliser uniquement du PG “food grade” ou, encore mieux, du PG “pharm grade”. Autrement, il pourrait s’agir de PG pour applications industrielles contenant des traces de métaux lourds ou autres produits toxiques !
Il existe des moyens de calculer la solubilité avec certaines données. Cependant ce ne sont que des indicateurs pouvant vous aider à choisir votre solvant, et non un bon indicateur de combien vous pourrez y mettre de produit. Ces résultats sont approximatifs et la méthode suivante n’est pas un moyen 100% fiable de trouver la solubilité mais cela peut vous donner une idée.
Voici les données moléculaires qui peuvent nous aider :
MDMA :
Nombre de donneurs et accepteurs d’électrons : 2+3 = 5 (assez correct)
Masse moléculaire : 230 (Pas trop lourd, donc ça passe)
Ratio : 230/5 = 46 (très bien)
Log P (Molinspiration) : 2.12 (On est en dessous de 3, c’est ok)
La MDMA est donc plutôt bien soluble dans l’eau.
THC :
Nombre de donneurs et accepteurs d’électrons : 1+2 =3 (plutôt faible)
Masse moléculaire : 315 (ça va, un peu grand)
Ratio : 315/3 = 105 (trop grand)
Log P (Molinspiration) : 6.69 (clairement énorme)
Le THC est plutôt peu soluble dans l’eau. Il est préférable d’utiliser un autre solvant (comme de l’huile).
En résumé, si votre log P est supérieur à 3 ou si votre ratio (masse moléculaire)/(somme de donneurs et accepteurs d’électrons) est supérieur à 80, votre produit risque bien d’être insoluble dans l’eau. Il faudra trouver un autre solvant mieux adapté.
Dans le cas où la substance semble ni très lipophile ni très hydrophile, on peut utiliser un solvant comme le PG ou l’alcool >90% qui solubilisera normalement bien ce genre de composés.
C’est un tutoriel proposé par Snappy sur Psychonaut. Moins précis que le dosage volumétrique mais tout de même beaucoup plus que le simple eye-balling, c’est une façon de doser qui est utile et abordable. C’est une technique qui consiste à mélanger successivement des quantités égales de principe actif et d’excipients afin de favoriser une meilleure distribution dans ce dernier.
Pas d’exposition directe au soleil, éviter l’humidité et ne pas mélanger les gélules avec d’autres gélules contenant d’autres produits. Chaque produit doit être conditionné à part et de manière bien identifiée.