La consommation de drogues est souvent reliée à la violence. Nous avons tous déjà entendu parler de personnes sous l’emprise de produits facilitant leur passage à l’acte violent, et nous sommes beaucoup à avoir vu des personnes devenir violentes après avoir ingéré un volume important d’alcool.
Mais quel lien peut vraiment être établi entre usage de substances psychoactives et violences en tous genres ? Laquelle vient en premier ? Y-a-t-il d’autres raisons sous-jacentes au phénomène de la violence liée à la consommation de drogues ?
En France, les derniers chiffres de l’INSEE nous montrent que 65 % des victimes de violences conjugales (le plus souvent des femmes) ont été violentées plus d’une fois et que plus de 30 % d’entre elles rapportent qu’au moins une fois, l’auteur était sous l’emprise d’alcool ou d’autres drogues. La présence de drogues dans le cadre de ces violences n’est donc pas anecdotique, mais il reste à comprendre si elles agissent comme un déclencheur, un facilitateur ou encore si elles ont bel et bien une influence sur ces comportements.
En 2019, 44 % des plaintes pour violences physiques ou sexuelles enregistrées par les services de sécurité concernent des violences commises au sein de la famille, ce qui représente 160 000 victimes (119 000 majeures et 41 000 mineures) (figure 1). En un an, ces plaintes ont augmenté de 14 % (+ 13 % lorsque la victime est majeure, + 15 % lorsqu’elle est mineure), probablement en lien avec le Grenelle sur les violences conjugales lancé en 2019 qui a pu favoriser un meilleur accueil par les services de sécurité, inciter les victimes de violences conjugales à davantage déposer plainte et peut-être, plus largement, encourager les signalements de toute forme de violences intrafamiliales. La hausse des violences intrafamiliales s’est poursuivie en 2020 (+ 10 %) notamment lors du premier confinement (du 17 mars au 10 mai 2020), où l’isolement strict a pu exacerber les tensions au sein des familles.
Les victimes de violences intrafamiliales subissent presque exclusivement des violences physiques (96 %) de la part du conjoint ou de l’ex‑conjoint (90 %) lorsqu’elles sont majeures, alors que les violences sexuelles sont plus fréquentes à l’encontre des mineurs (23 % des violences intrafamiliales sur mineur).
La majorité de ces victimes sont des femmes : 77 % lorsqu’il s’agit de violences physiques et 85 % pour les violences sexuelles. Cependant, avant 15 ans, les garçons sont légèrement plus nombreux à subir des violences physiques (figure 2a). Au sein de la famille, les victimes de violences sexuelles sont particulièrement jeunes : 60 % ont moins de 15 ans contre 18 % des victimes de violences physiques ; pour ces dernières, les plus exposées sont les femmes de 20 à 39 ans (42 % de l’ensemble des victimes, figure 2b).
En 2019, 115 000 personnes ont été mises en cause pour des violences intrafamiliales, majoritairement des hommes (83 %) (figure 3). Les mis en cause sont quasi exclusivement des hommes pour les violences sexuelles sur majeur (99 %) et sur mineur (95 %). Dans les violences physiques, leur part est moins importante lorsque la victime a moins de 15 ans (59 %).
La répartition par âge des mis en cause est la même concernant les violences physiques sur personne de 15 ans ou plus et les violences sexuelles sur majeur : en moyenne, de 2016 à 2020, 60 % des mis en cause ont entre 25 et 45 ans et un tiers entre 30 et 40 ans (figure 4). En revanche, les auteurs de violences sexuelles sur mineur sont nettement plus jeunes : 17 % ont moins de 15 ans et 25 % moins de 20 ans.
Les services de police et gendarmerie n’enregistrent qu’une faible part des violences intrafamiliales. Selon l’enquête Cadre de vie et sécurité, sur la période 2011‑2018, 1 % des personnes de 18 à 75 ans interrogées a subi des violences de la part d’un membre de sa famille vivant ou non avec elle au moment des faits, soit 425 000 personnes chaque année. 7 fois sur 10, il s’agit de violences conjugales, majoritairement physiques, visant des femmes dans 72 % des cas. 65 % des victimes de violences conjugales ont été violentées plus d’une fois et plus de 30 % d’entre elles rapportent qu’au moins une fois, l’auteur était sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiant. Les violences conjugales restent des atteintes faiblement rapportées : 14 % des victimes de violences conjugales ont déposé plainte ; 30 % de celles cohabitant avec le conjoint au moment de l’enquête ont effectué au moins une démarche sociale ou médicale, après l’agression.
Le caractère intrafamilial des violences n’est pas toujours identifiable dans les saisines du parquet, à l’exception des violences physiques entre conjoints (figure 5). En 2019, les parquets ont traité la situation de 70 000 auteurs présumés de violences par conjoint. 31 % ont été considérés non poursuivables pour infraction insuffisamment caractérisée ou défaut d’élucidation. Parmi les auteurs poursuivables, 89 % ont reçu une réponse pénale, qui prend la forme de poursuites devant un juge (56 % des réponses pénales) ou d’une mesure alternative (38 %).
Source : https://www.insee.fr/fr/statistiques/5763591?sommaire=5763633
La violence à l’égard d’un partenaire intime implique tout comportement violent causant un préjudice physique, sexuel ou psychologique, comme l’agression, la coercition sexuelle, l’abus psychologique, l’abus financier et les comportements de contrôle. Il est généralement admis qu’aucun facteur de risque ne peut à lui seul expliquer pourquoi certaines personnes commettent des violences à l’égard de leur partenaire. Des recherches récentes ont mis en évidence Hayashi, H. D., Patterson, T. L., Semple, S. J., Fujimoto, K., & Stockman, J. K. (2016). Risk factors for recent intimate partner violence among methamphetamine-using men and women. Journal of psychoactive drugs, 48(2), 135-145. doi: 10.1080/02791072.2016.1170249 l’importance des facteurs de risque individuels, notamment la personnalité, l’usage de drogues, la santé mentale et la jalousie, dans la compréhension de ce phénomène.
“La police s’est rendue sur place mais n’a arrêté ni l’un ni l’autre, car ils avaient tous les deux bu. June tente alors de partir chez un ami avec ses enfants et ses yeux trop gonflés pour être ouverts, mais Mitchel la frappe à nouveau à coups de pied et de poing. Après un séjour à l’hôpital, June a contacté une équipe spécialisée dans la dépendance aux drogues et à l’alcool qui l’a inscrite à un programme de méthadone, mais Mitchel a commencé à prendre la méthadone parce qu’il craignait de perdre la maison et ses enfants si June se rétablissait. La version de June est qu’elle n’a réussi à quitter Mitchel qu’après s’être réveillée et l’avoir trouvé en train de lui « faire avaler » des comprimés pour faire croire qu’elle s’était suicidée par overdose. Mitchel n’a pas mentionné cette tentative de meurtre mais a expliqué à quel point il était amer que June ait obtenu une ordonnance du tribunal lui interdisant de voir les enfants simplement parce qu’il avait commis l’« erreur » d’acheter un très gros « sac » d’héroïne et bien qu’il ait toujours fait le ménage et la cuisine « pour eux ».”
“La proportion de jeunes hommes ayant déclaré avoir subi des violences sexuelles au cours de l’année écoulée de la part de leur partenaire féminine, soit 6 %, n’est pas importante, mais elle n’est pas non plus négligeable. Comme dans le cas de la violence physique, la consommation fréquente d’alcool par les jeunes hommes de l’échantillon est associée à une probabilité accrue d’être victime de violence sexuelle uniquement ou de violence sexuelle et physique de la part de leur partenaire.”
“l’effet de l’alcool n’est pas circonscrit aux seules actions de l’auteur de violence. Dans une synthèse statistique de la littérature incluant 55 études indépendantes, dont 12 études de suivi de cohorte, Devries et ses collègues (2014) ont démontré que les violences subies par les femmes étaient d’autant plus importantes qu’elles avaient également une consommation d’alcool problématique. Un résultat similaire a été observé en France auprès d’un échantillon représentatif de femmes victimes de coups et blessures : une consommation de quantités élevées d’alcool en une occasion constituait l’un des facteurs de risques les plus déterminants (Bègue et al., 2012).“
Il est important de souligner ici que même si l’on peut juger un usage comme problématique, notamment lorsque l’on parle d’addiction, cela ne veut en aucun cas dire que les femmes souffrant de cet usage devraient se sentir coupable de cette consommation, encore moins lorsque cette consommation les rend plus vulnérables aux violences physiques et sexuelles au sein du couple.
Les victimes et les auteurs de violence expliquent la survenue de violences par un changement ou une désinhibition sous l’influence de l’alcool ou de drogues stimulantes. Le risque de violence entre partenaires intimes est plus élevé lorsque les auteurs dépendants sont en manque d’alcool, d’héroïne et de drogues stimulantes en raison de l’irritabilité et de la frustration ou de la nécessité de se procurer de l’argent pour acheter des substances.
“Les résultats de l’étude de Smith et al. (2012) ont donc été partiellement reproduits. Conformément à l’étude de Smith et al. il a été constaté que les troubles liés à la consommation d’alcool et de cocaïne étaient significativement associés à la perpétration de VPI [violences envers le partenaire intime] par rapport à un trouble lié à la consommation d’alcool uniquement. Ces résultats sont également cohérents avec l’étude de Pennings, Leccese et De Wolff (2002) qui suggère que la consommation d’alcool et de cocaïne entraîne des niveaux élevés de dopamine et de sérotonine, ce qui peut conduire à une altération du contrôle des impulsions et à un comportement violent. Cependant, Smith et al. (2012) ont démontré que les troubles liés à la consommation d’alcool et de cannabis étaient associés négativement à la perpétration de VPI par rapport au seul trouble lié à la consommation d’alcool, alors que la présente étude a indiqué que cette combinaison spécifique de troubles liés à la consommation de substances était associée positivement à la perpétration de VPI par rapport au seul trouble lié à la consommation d’alcool. D’autre part, les troubles liés à la consommation d’alcool et de cannabis étaient également associés de manière positive à la victimisation grave par la VPI. Étant donné que la perpétration de VPI graves et la victimisation se chevauchent, il est inévitable que les résultats relatifs à la perpétration de VPI dépendent des résultats relatifs à la victimisation (ou vice versa).“
Étant donné que la violence entre partenaires intimes peut être vécue comme une honte tant par les victimes que par les auteursGilchrist, G., Dennis, F., Radcliffe, P., Henderson, J., Howard, L. M., & Gadd, D. (2019). The interplay between substance use and intimate partner violence perpetration: A meta-ethnography. International Journal of Drug Policy, 65, 8-23. https://doi.org/10.1016/j.drugpo.2018.12.009 , les récits de ces violences ont souvent une fonction explicative et défensive, rationalisant la raison pour laquelle la violence s’est produite, en des termes qui reflètent les attentes sociales pour les hommes de pourvoir et de protéger, et pour les femmes de servir et de respecter. Les stéréotypes de genre ont encore une influence importante sur les comportements ainsi que sur l’explication de ceux-ci par les victimes et les agresseurs.
“Je la traitais de grosse vache… ce ne sont que des noms stupides et mesquins, je ne suis pas désagréable avec ça, elle a beaucoup de poids… et elle pourrait finir par avoir du diabète… Il s’agit de l’aider” – Témoignage de Matt, dans Substance Use and Intimate Partner Abuse.
Certains sont plus lucides, par exemple Richard dans le même papier, même si il y a souvent une dimension de déresponsabilisation comme lorsqu’on utilise les effets de l’alcool afin d’atténuer l’image négative liée à la violence commise.
“J’ai du mal à avoir une relation à cause de mon trouble de la personnalité émotionnellement instable” – Témoignage de Richard, dans Substance Use and Intimate Partner Abuse.
Dans les contextes où les deux partenaires étaient consommateurs de substances, la vulnérabilité que ce cycle instille est souvent renvoyée sous forme de dégoût sur les partenaires féminines, considérées comme de mauvaises mères, des toxicomanes ou des personnes sexuellement « lâches ». Lorsque certains auteurs de violences évoquent la consommation de substances psychoactives de leur partenaire, ils décrivent la violence comme un moyen de la discipliner, voire de l’aider à s’abstenir de consommer des substances psychoactives.
Déni des signaux d’alerte
Citation : « Je pense qu’au début, lorsqu’il était entouré d’un autre groupe de six garçons qui buvaient tout autant, on ne le remarquait pas et on ne pensait pas autant… ».
Questionnement de sa réalité
Citation : « … et le lendemain matin, il faisait comme si rien ne s’était passé. »
Désir de régler l’usage problématique
Citation : « Je ne me sentirais jamais à l’aise si j’avais du vin à la maison ou des restes de bière, parce qu’ils seraient bus.»
Accommodation de la situation
Citation : « J’ai toujours été très stratégique, car on ne sait jamais quand quelque chose peut changer. Je faisais très attention à ma sécurité et je me tenais toujours à quelques mètres de distance. »
Perte d’espoir
Citation : « Ce n’était pas nécessairement une question d’absence d’avenir pour notre relation – je n’avais plus d’espoir qu’il arrête de boire. »
Fin de la relation
Citation : « Quand j’ai compris qu’elle faisait la même chose que moi [avoir peur et éviter l’agresseur] quand il en était au stade de boire et d’être agressif, j’ai pensé que j’en avais assez… ».
Retour à la “normale”
Citation : « Je me sens différent… l’autre soir, j’ai fait une fête… je suis resté debout jusqu’à 3 heures et j’ai bu… et j’étais vraiment détendu et dans le coup… »
Crainte du jour où la violence peut revenir
Citation : « … mais dès qu’il commencera à boire une bière le vendredi soir, je me vois, ainsi que les enfants, changer d’attitude… J’attends toujours le moment où il sera ivre et en colère. »
Les résultats de cette étude montrent que les femmes mettaient en œuvre des processus particuliers au cours des phases de la trajectoire de la relation, bien qu’il y ait des variations dans le temps que les femmes ont pris pour passer d’une phase à l’autre, ainsi que des phases qui se chevauchent et des mouvements de va-et-vient entre les phases.
Au début de la relation, les signes avant-coureurs des problèmes d’alcool et des comportements agressifs du partenaire ont été négligés ou ignorés dans des contextes sociaux qui normalisaient la consommation excessive d’alcool. Au fur et à mesure que les relations s’établissaient, la consommation d’alcool suivie d’abus devenait un schéma reconnaissable, et la consommation d’alcool du partenaire jouait un rôle central dans les conflits relationnels.
La prise en compte de ce schéma était entravée par les réactions violentes du partenaire masculin lorsque la consommation d’alcool était remise en question. Les actions ultérieures des femmes pour « guérir » leur partenaire étaient centrées sur leur conviction que l’arrêt de la consommation d’alcool mettrait fin à la violence.
Face à la résistance au changement, les femmes qui sont restées dans ces relations ont appris à gérer la vie quotidienne en tenant compte de la consommation d’alcool et de la violence de leur partenaire. Elles ont fini par prendre des mesures pour quitter la relation, en acceptant que la violence se poursuivrait si la consommation d’alcool de leur partenaire restait inchangée. Après la fin de la relation, les femmes ont maintenu des stratégies pour gérer le traumatisme engendré par les violences afin d’éviter qu’elles ne se reproduisent dans les relations suivantes.
“Mon partenaire actuel … c’est une personne normale lorsqu’il boit un verre le vendredi soir, il n’est jamais violent envers qui que ce soit … mais dès qu’il commence à boire une bière le vendredi soir, je me vois, ainsi que les enfants, changer d’attitude … j’attends toujours le moment où il sera ivre et en colère.” – Témoignage de Carla, dans Relationship trajectories of women experiencing alcohol-related intimate partner violence.
Il est crucial de comprendre que la consommation de drogues illicites ne pousse pas nécessairement une personne à se faire agresser, ni à agresser quelqu’un d’autre. La relation entre la consommation de drogues et la violence est complexe et multifactorielle. Identifier les facteurs de risque est un bon point de départ pour mieux comprendre les dynamiques en jeu et pour éviter de renforcer la culpabilisation des victimes encore trop souvent pointées du doigt. Attribuer la responsabilité des violences intrafamiliales uniquement à la consommation de drogues est trop réducteur et comporte trois risques importants à considérer.
Tout d’abord, les victimes de violence domestique sont souvent déjà dans une position vulnérable, et les stigmatiser davantage en les blâmant pour leur consommation de drogues peut aggraver leur situation. Il existe des dynamiques compliquées dans les relations où les deux partenaires consomment des substances, qui peuvent rendre particulièrement difficile pour les femmes de partir lorsqu’elles sont soumises à une violence psychologique et physique. Parmi les femmes qui consomment des substances, le besoin d’un abri, le manque de soutien financier, la peur des représailles et le fait de ne pas vouloir interférer avec le bien-être de leurs enfants sont souvent des raisons supplémentaires de ne pas quitter une relation violente.
Ensuite, blâmer l’usage de drogues sans chercher à responsabiliser – et à comprendre – les auteurs est une erreur. Il est essentiel de reconnaître que la violence domestique est avant tout un problème de comportement et de dynamiques relationnelles, et non simplement et uniquement un effet secondaire de la consommation de substances. L’alcool est le produit le plus étudié dans cette relation entre violences domestiques et usage de drogues, et le consensus actuel montre que l’alcool exacerbe et aggrave les violences plus qu’il ne les cause directement. La logique semble être la même avec les autres produits, indiquant que ce qui déclenche la violence est plus profond, avec un ancrage socio-culturel.
Enfin, se concentrer sur la victime, ou sur le simple usage de l’agresseur, c’est mettre de côté les nombreux facteurs qui, une fois compris et analysés peuvent aiguiller la prévention et la transformation de la société afin de réduire les violences. Les facteurs de risque, desquels la consommation de drogues fait partie, doivent être examinés dans un contexte plus large qui inclut des éléments comme le stress, les traumatismes passés, les dynamiques de pouvoir au sein de la famille, la qualité des relations entre les personnes, les compétences psycho-sociales… En comprenant ces facteurs de manière globale et complexe, nous pouvons développer une prévention efficace et une posture plus empathique.
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Insee Références – Édition 2021 – Fiche 5.1 – Violences au sein de la famille, https://www.insee.fr/fr/statistiques/5763591?sommaire=5763633