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Les nitrites d’alkyle sont des produits inhalés avec une action courte mais qui survient rapidement. Ils dilatent les vaisseaux sanguins et produisent une brève sensation de chaleur, une poussée d’adrénaline et une euphorie. Plusieurs molécules rentrent dans cette catégorie de drogues, et sont regroupées sous le nom de poppers.
Les poppers ont plusieurs applications et avantages perçus dans le contexte des rencontres sexuelles. Les poppers détendent les tissus musculaires lisses du vagin et de l’anus, ce qui peut faciliter les rapports sexuels en les rendant plus confortables pour le partenaire réceptif et en réduisant potentiellement la douleur et les déchirures. D’un autre côté, la diminution de la sensation de douleur et l’effet de vasodilatation peuvent conduire à des rapports sexuels au cours desquels les déchirures sont plus nombreuses. Les poppers peuvent également améliorer l’expérience sexuelle, en intensifiant l’euphorie et l’orgasme, et en produisant des sentiments de relaxation et de désinhibition.
“Ils agissent principalement sur le système vasculaire en tant que vasodilatateurs, et l’effet physiologique le plus courant de l’utilisation des poppers est leur capacité à détendre les tissus musculaires lisses. Les nitrites d’alkyle libèrent de l’oxyde nitrique qui provoque une vasodilatation en activant une enzyme appelée guanylate cyclase, qui provoque la phosphorylation des protéines présentes dans les muscles lisses.“
Pepper, N. (2022). Alkyl nitrite inhalants (poppers). In Handbook of substance misuse and addictions: From biology to public health (pp. 2479-2497). Cham: Springer International Publishing.
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Peu potents
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Moyennement potents
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Très potents
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Nitrite d'amyl
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Nitrite d'isobutyle
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Nitrite de méthyle
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Nitrite de cyclohexyle
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Nitrite de butyle
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Nitrite d'éthyle
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Nitrite d'héxyle
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Nitrite d'isopropyle
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“On ne sait pas très bien si les poppers agissent directement sur le système nerveux central ou si leurs effets sont dus exclusivement à la vasodilatation. La vasodilatation des vaisseaux sanguins cérébraux augmente la pression intracrânienne, ce qui peut produire l’euphorie décrite par les utilisateurs. Une étude animale menée par Cha et al. (2016) a révélé que les nitrites d’alkyle peuvent altérer la coordination motrice et induire une neurotoxicité, en particulier sur les fonctions d’apprentissage et de mémoire. Les auteurs ont émis l’hypothèse que les déficiences étaient potentiellement liées aux effets des nitrites d’alkyle sur la voie glutamatergique dans l’hippocampe, mais ont reconnu que le mécanisme d’action précis devait faire l’objet d’une étude plus approfondie.“
Pepper, N. (2022). Alkyl nitrite inhalants (poppers). In Handbook of substance misuse and addictions: From biology to public health (pp. 2479-2497). Cham: Springer International Publishing.
“Le risque d’abus, de tolérance et de dépendance aux poppers reste discuté. Peu de recherches ont été menées pour établir les effets des poppers sur le système nerveux central, où se trouve le centre de récompense du cerveau, qui est considéré comme le mécanisme de la dépendance. Les résultats d’une étude animale suggèrent que les nitrites d’alkyle ont effectivement un effet dopaminergique qui pourrait entraîner une dépendance. Selon le manuel Merck (2020), il n’existe que peu de preuves de risques significatifs pour la santé liés à l’utilisation de poppers, bien qu’il mette en garde contre l’utilisation simultanée de poppers et de médicaments contre les troubles de l’érection. Nutt et al. (2007) ont mis au point une échelle pour évaluer la nocivité des substances susceptibles d’être utilisées à mauvais escient, notamment la nocivité physique, la dépendance et la nocivité sociale, et ont constaté que les nitrites d’alkyle figuraient parmi les substances les moins nocives dans chacun de ces domaines. Vaccher et al. (2020) ont constaté que les poppers n’étaient pas associés à des dommages liés à la drogue dans une étude portant sur des HSH qui en consommaient. Certains pays ont exclu les poppers de la législation interdisant d’autres substances, car il a été établi qu’ils ne répondaient pas aux critères des substances psychoactives ou qu’ils ne disposaient pas de preuves scientifiques suffisantes pour étayer le potentiel de nocivité, d’abus et de dépendance. Schwartz et al. (2021) soulignent que les dommages liés à la consommation de poppers sont minimes par rapport à d’autres drogues d’abus et que la littérature existante relative à la consommation de poppers est largement axée sur leurs dommages biomédicaux potentiels, avec peu de recherche participative communautaire ou de discussion sur le contexte de la consommation et les avantages perçus (par exemple, la réduction de la douleur et de la déchirure pendant les rapports sexuels).“
Pepper, N. (2022). Alkyl nitrite inhalants (poppers). In Handbook of substance misuse and addictions: From biology to public health (pp. 2479-2497). Cham: Springer International Publishing.
Les nitrites d’alkyle regroupent de nombreuses substances différentes bien que similaire dans leurs effets et leur pharmacologie. Les études sont encore trop peu nombreuses pour bien distinguer tous les poppers différents qui circulent.
“Les effets indésirables de l’utilisation du popper vont de légers à graves, voire mortels. La vasodilatation induit une hypotension (baisse de la tension artérielle) et une tachycardie (accélération du rythme cardiaque), et les effets les plus courants sont les vertiges, les maux de tête et parfois la syncope. L’ataxie (manque de contrôle musculaire), la dermatite de contact et la sinusite sont d’autres effets indésirables courants de l’utilisation des poppers. Bien que les poppers, comme les médicaments contre la dysfonction érectile, soient des vasodilatateurs, en raison de leur courte demi-vie, leur utilisation peut nuire au maintien d’une érection. Les complications les plus graves sont les difficultés respiratoires, les troubles et pertes de la vision, les maladies du foie, l’augmentation du risque de cancers associés aux virus, l’hypotension et la méthémoglobinémie. Bien que rare, l’utilisation de poppers peut être fatale en cas d’inhalation ou d’ingestion orale. Gable (2004) a procédé à une analyse documentaire visant à évaluer la toxicité létale d’une série de substances et a constaté que le nitrite d’isobutyle inhalé était l’une des substances les plus toxiques, avec le gamma-hydroxybutyrate (GHB) et l’héroïne par voie intraveineuse.“
Pepper, N. (2022). Alkyl nitrite inhalants (poppers). In Handbook of substance misuse and addictions: From biology to public health (pp. 2479-2497). Cham: Springer International Publishing.